En Creuse, pourquoi la clinique des Marches va-t-elle « fermer totalement ses portes » à partir du 3 juin ?
Les nouveaux tarifs en vigueur en 2024 dévoilés par le ministère de la Santé pour financer les établissements de santé publics et privés ne sont pas répercutés sur les établissements. En Creuse, la clinique La Marche à Guéret a décidé de répondre à l’appel de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) de cesser totalement ses activités à partir du 3 juin.
« Les tarifs alloués au secteur privé, sans tenir compte de l’inflation, sont injustes et entravent sérieusement la capacité des établissements privés, dont fait partie la Clinique de la Marche, à accomplir leurs missions de soins dans les mois à venir », souligne le communiqué de presse de la clinique.
Il dénonce le manque de concertation et la « distorsion très nette des rémunérations entre établissements publics et privés », les premiers bénéficiant d’une augmentation de 4,3 % contre « seulement » 0,3 % pour les seconds. « Cela revient donc à accorder 14 fois moins de moyens à nos structures qu’à nos confrères du public », ajoute le communiqué.
« En prenant cette décision, le gouvernement assume la responsabilité d’exposer toutes les cliniques de France à des difficultés majeures et à des maltraitances économiques inacceptables et incompréhensibles. » Il rappelle que « les établissements du secteur privé représentent 35 % de l’activité hospitalière en France et seulement 18 % des dépenses de l’Assurance maladie ».
Pour protester contre cette nouvelle tarification hospitalière, la clinique des Marches « fermera donc totalement ses portes à partir du 3 juin, seuls les patients hospitalisés seront bien entendu soignés jusqu’à leur sortie ». Elle invite également à signer la pétition de soutien lancée par la FHP : bit.ly/petitionFHP.
Investissements, recrutements, projets : un an après sa reprise, la clinique La Marche, à Guéret (Creuse), dresse un premier bilan
