En Corse, un commando du FLNC fait irruption dans un rassemblement de partisans indépendantistes
Le procureur de Bastia, Jean-Philippe Navarre, a indiqué qu’il examinait « l’opportunité d’ouvrir une enquête et attendait la communication d’éléments précis sur les propos qui auraient été tenus et l’appartenance supposée de leurs auteurs à la mouvance dite FLNC ».
Lors de ce grand rassemblement annuel des indépendantistes à Corte (Haute-Corse), appelé « Ghjurnate Internaziunale di Corti », auquel participaient des représentants kanaks de Nouvelle-Calédonie, ceux-ci ont pris la parole juste après le discours de Petr’Anto Tomasi, porte-parole du nouveau parti indépendantiste corse Nazione.
« Ennemis du peuple »
L’un d’eux a lu un texte de quatre pages, la voix masquée par un système audio, revenant notamment sur les récentes échéances politiques et le score historiquement élevé du Rassemblement national (RN) aux dernières législatives. Le FLNC fait du « rejet de l’extrême droite » l’une de ses priorités.
Il estime que « des groupes d’extrême droite radicale sont arrivés au pouvoir en Europe » et que « d’autres sont aux portes », les qualifiant d’« ennemis du peuple ». « Dans notre pays, aujourd’hui comme hier, l’extrême droite, qu’elle soit française ou drapée du drapeau à tête de Maure, reste une gangrène pour le peuple corse », selon ce texte.
Ils font ainsi référence à la création, en mars 2024, du parti Mossa Palatinu, un mouvement politique se présentant comme autonomiste, qui entend lutter contre « le jacobinisme, le wokisme et l’islamisme ».