Ce jeudi 3 octobre, un mouvement de grève touche tous les ports et aéroports de Corse. Conséquence : des centaines de personnes sont bloquées et réagissent avec plus ou moins de compréhension.
Ils étaient «pris par surprise». Ce jeudi 3 octobre, une grève des salariés de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Corse paralyse tous les ports et aéroports de l’île.
Mouvement spontané des syndicats de la CCI pour protester contre la remise en cause par l’État de la création d’un syndicat mixte ouvert.
En conséquence, des centaines de passagers, vacanciers et locaux, se sont retrouvés bloqués. « Nous sommes pris en otage », raconte une femme du continent bloquée à l’aéroport d’Ajaccio. Personne ne nous le dit. Je suis en colère, mais nous ne pouvons pas faire grand-chose.
Même constat pour Vincent qui a dû décoller de l’aéroport de Bastia. « Nous n’avons pas été prévenus. Je devais y retourner aujourd’hui, c’est l’anniversaire de ma fille demain donc nous ne sommes pas très contents d’être encore là même si nous aimons cette belle ville de Bastia. Nous aimerions y retourner», explique-t-il.
La plupart des vacanciers pris au dépourvu n’ont pas de solution d’hébergement. « SSi nous devons rester plusieurs jours, Clément livre de Paris, Je ne sais pas comment nous allons procéder. Mais de toute façon, je dois y retourner demain, j’ai quatre enfants qui m’attendent à la maison. »
Dans le port d’Ajaccio, si certains touristes profitent de l’événement »avec un sourire« , j’attends patiemment « un apéritif promis à 19 heures par les manifestants», d’autres décrivent la situation comme «totalement inacceptable.» « Ma conclusion est qu’il est très probable que je ne reviendrai jamais en Corse. Rassurez-vous, je vous ferai part de toutes les difficultés que nous avons eu pour rentrer», poursuit un vacancier.
Même agacement à l’aéroport de Figari où un habitant réclame »M. Simeoni » de « assumer ses responsabilités en tant que politicien et ne pas prendre les gens en otage». « Il y a des situations qui restent dramatiques. Il y a des gens qui ne savent pas où aller, il y a des gens qui manquent de médicaments, d’autres avec de jeunes enfants.»
Cependant, parmi la foule de passagers mécontents, «uni». Un Ajaccien, qui a dû se rendre à Nice pour des raisons médicales, raconte : «J’ai entendu dire qu’il y avait un danger pour Air Corsica, et même pour le secteur maritime, donc nous sommes solidaires et nous le serons toujours avec nos compagnies régionales.»
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