Projet de loi de finances
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Cible d’une révolte du corps politique, le report de six mois de la revalorisation des retraites de base a été supprimé du projet de loi de financement de la sécurité sociale par presque toutes les formations de gauche, de droite et d’extrême droite. . Le texte dans son intégralité a alors été rejeté.
Cela ne surprendra personne, et surtout pas le gouvernement qui savait dès le départ qu’il avait tout le monde contre lui. Les députés de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale ont rejeté massivement ce vendredi 25 octobre l’article 23 du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), qui prévoyait de décaler du 1er janvier au 1er juillet l’indexation des retraites de base à l’inflation.
La mesure, censée générer 4 milliards d’euros d’économies pour plus de 15 millions de retraités, suscite des critiques quasi unanimes depuis son annonce. « On ne peut pas épargner de manière indiscriminée sur l’ensemble de la population et, particulièrement, pas parmi les retraités dont on sait que les situations économiques et sociales sont très différentes », a résumé la députée écologiste Sandrine Rousseau, co-rapporteuse du texte, à l’unisson des avis exprimés par les neuf groupes (sur onze qui composent l’Assemblée) qui avaient déposé des amendements pour supprimer la mesure.
Le consensus était ainsi partagé parmi les insoumis du Rassemblement National, son député Thomas Ménage expliquant : « Vous brisez la confiance entre les retraités et l’État. » Le socle « commun » lui-même, censé soutenir le gou