En Chine, de plus en plus de petites filles sont paralysées à cause du pont pendant un cours de danse
La croissance économique chinoise s’est accompagnée dans les années 2010 d’un intérêt croissant pour les loisirs artistiques. La danse, en particulier, connaît un grand succès, alliant recherche d’une activité esthétique et entretien de la forme physique. Ainsi, l’offre de cours et d’écoles s’est élargie depuis 2016.
Cet engouement est particulièrement marqué chez les parents de jeunes enfants, notamment des filles. Mais ces dernières années, elle s’est caractérisée par une augmentation des cas de blessures à la colonne vertébrale, comme le signal Sixth Tone. Un mouvement de danse est particulièrement mis en cause : le « plier en arrière »où la danseuse doit se pencher en arrière jusqu’à ce qu’elle touche le sol avec les deux mains.
L’Association chinoise d’orthopédie estime que les lésions médullaires pédiatriques causées par cette dorsiflexion représentaient un tiers des cas entre 2015 et 2019, contre 4 % entre 1992 et 2002. Un rapport de 2023 note également que plus de 1 000 enfants pourraient avoir été paralysés de cette manière. depuis 2005.
Quand Qingqing avait 5 ans, elle, comme des millions d’autres filles de son âge, a été inscrite à des cours de danse folklorique chinoise pour améliorer sa forme physique et sa flexibilité. Mais un mouvement de danse de routine – le backbend, où le danseur se penche en arrière pour toucher le sol avec les deux mains – est communément perçu… pic.twitter.com/keMu91qGNv
– Sixième ton (@SixthTone) 3 mai 2024
Un loisir apprécié des parents
Cette nette augmentation serait principalement liée à l’apparition d’écoles non réglementées tentant de profiter de l’attrait de ce sport. Ainsi, des élèves peuvent être invités à réaliser ce mouvement par des enseignants inexpérimentés, même s’ils y ont été mal formés ou tout simplement trop jeunes.
L’ampleur du problème est telle qu’en juillet 2023, le ministère chinois de l’Éducation et l’Association des consommateurs chinois ont publié une déclaration commune mettant en garde contre les risques de blessures graves et de paralysie liés à certains mouvements comme « plier en arrière ». Ils ont également demandé aux parents de faire attention aux cours de danse auxquels ils inscrivent leurs enfants.
Selon l’agence de conseil Daxue Consulting, la danse est la troisième activité préférée des parents pour leur progéniture. Perçue comme contribuant au développement de l’intelligence, à l’amélioration des capacités esthétiques ainsi qu’à la santé physique et mentale des enfants, cette discipline bénéficie également de tarifs extrêmement attractifs. Les frais médicaux sont en revanche vertigineux : une famille étudiée par Sixth Tone aurait dépensé plus de 300 000 yuans (près de 38 900 euros) depuis 2017 suite à la paralysie d’une petite fille et se préparait à une opération coûtant 100 000 yuans (environ 12 800 euros). euros).