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en cas de victoire, Gabriel Attal promet d’élargir le « bonus Macron »

La bataille pour le pouvoir d’achat a commencé. Après le Nouveau Front populaire, l’alliance des partis de gauche, la majorité présidentielle a dévoilé à son tour samedi 15 juin les premières lignes de son programme. Sans surprise, Gabriel Attal fait du pouvoir d’achat des classes moyennes l’un des points forts du parti. campagne.

Parmi les mesures proposées figure le relèvement du plafond de la « prime de partage de la valeur », plus communément appelée « prime Macron ». La majorité présidentielle propose que celle-ci puisse passer de 6 000 € à 10 000 € et être versée mensuellement, « sans frais ni taxes ».

Créée en réponse aux manifestations des Gilets jaunes et réorganisée à plusieurs reprises depuis, cette prime est facultative, versée volontairement par les entreprises. Initialement, il était entièrement défiscalisé, ce qui a fait son grand succès en 2022 et 2023. En période d’inflation, plus de 500 000 établissements y ont vu un moyen de donner un coup de pouce à près de 6 millions de salariés, selon les chiffres de l’Urssaf. Au grand désarroi des syndicats, qui auraient préféré des hausses de salaires, pérennes et incluses dans le calcul des droits sociaux. Quoi qu’il en soit, en 2023, le montant moyen restait loin du plafond : autour de 885 €, avec de fortes disparités selon les secteurs. Un peu plus d’un tiers des bénéficiaires ont reçu une prime de 1 000 € ou plus.

Renforcé en 2024

Depuis 2024, cet avantage fiscal voit sa portée restreinte. La prime reste exonérée de toutes cotisations sociales et d’impôt sur le revenu uniquement pour les salariés travaillant dans une entreprise de moins de 50 salariés (et gagnant moins de trois fois le Smic), ou si la prime est affectée à un régime de prévoyance. économie. Dans les autres cas, les salariés restent exonérés de cotisations mais doivent s’acquitter de la cotisation sociale générale (CSG) et de la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS), et doivent inclure le bonus dans leur déclaration d’impôt sur le revenu.

Il faut dire qu’outre les critiques des syndicats, le système a été accusé de peser sur les recettes de la Sécurité sociale. Ce durcissement a rendu le dispositif moins attractif : selon l’Insee, les primes versées par les entreprises au premier trimestre 2024 ont diminué de plus de moitié par rapport à la même période de l’année dernière.

Ce sont les règles de 2024 qui s’appliqueraient si la majorité était réélue, a précisé Matignon. « Les Français connaissent la cohérence qui est la nôtree, a déclaré Gabriel Attal à nos confrères de la presse régionale. Chez nous, ils savent qu’il n’y aura pas d’augmentation des impôts, qu’il n’y aura pas de crise économique, que l’écologie ne passera jamais par les sanctions, la brutalité et les impôts. » Une fouille à peine déguisée sur les mesures – non chiffrées – proposées par le Nouveau Front populaire, que la majorité juge irréalistes, et dont le financement reposerait notamment sur la taxation des très hauts revenus.

Dans les grandes lignes du programme dévoilé ce week-end, le leader de la majorité promet aussi des achats groupés de fournitures scolaires pour en réduire le prix jusqu’à 15%, la mise en place d’une complémentaire santé « publique » à 1 € par jour pour ceux qui ne sont pas couverts par une mutuelle ainsi que, pour les primo-accédants, une exonération des frais de notaire pour les achats jusqu’à 250 000 €. Ces « frais » comprennent les frais de notaire mais aussi une taxe, les droits de mutation à titre onéreux (DMTO), qui finance les collectivités.

William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
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