Donald Trump, lors d’un meeting de campagne le 14 août 2024, en Caroline du Nord (GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Grant Baldwin)
Donald Trump a vertement critiqué le bilan économique des démocrates lors d’un meeting en Caroline du Nord mercredi, deux jours avant le déplacement de sa nouvelle rivale Kamala Harris dans le même Etat et sur le même thème.
« Depuis près de quatre ans, Kamala n’a fait que rire pendant que l’économie américaine s’enfonçait dans la crise », a déclaré le candidat républicain, accusant le vice-président d’avoir « jeté des milliards de dollars par les fenêtres ».
« Votez Trump et vos revenus augmenteront, vos économies aussi », a-t-il promis à ses partisans réunis à Asheville, une ville d’artistes et de randonneurs, pourtant connue comme un bastion progressiste des Appalaches.
« Votre budget gaz va diminuer, et vos factures de climatisation et de chauffage aussi », a déclaré l’ancien président, promettant de réduire les prix de l’électricité et de l’énergie « de moitié » d’ici un an.
Donald Trump accuse depuis des années les démocrates d’être responsables d’une hausse « dévastatrice » des prix aux États-Unis.
Après un rebond début 2024, l’inflation a néanmoins continué de ralentir en juillet, à 2,9% sur un an, selon les données publiées mercredi.
– Duel à distance –
Kamala Harris et Donald Trump s’affrontent cette semaine dans un duel à distance en Caroline du Nord, l’un des États les plus susceptibles de peser dans l’élection présidentielle du 5 novembre.
Donald Trump a remporté cet État du sud-est lors de sa campagne de 2020 contre Joe Biden, mais a perdu l’élection présidentielle face au démocrate.
La vice-présidente américaine et candidate démocrate à la présidentielle Kamala Harris à Atlanta, en Géorgie, aux États-Unis, le 30 juillet 2024 (AFP / Elijah Nouvelage)
Cette fois, la campagne républicaine a été affaiblie par le retrait surprise du président Biden, au profit de sa colistière Kamala Harris.
L’entrée en lice du vice-président de 59 ans, fin juillet, a suscité une vague d’enthousiasme, qui s’est reflétée dans les sondages.
Le candidat démocrate devance désormais légèrement Donald Trump, tandis que Joe Biden est à plusieurs points du républicain.
Déterminé à capitaliser sur cet élan, le quinquagénaire sillonne cette semaine le sol américain à la rencontre des électeurs.
-Congrès de Chicago-
Un panneau de campagne démocrate à Chicago le 13 août 2024 (AFP / Daniel SLIM)
Après un meeting jeudi aux côtés de Joe Biden dans l’Etat du Maryland, près de Washington, l’ancienne sénatrice s’envolera vendredi pour la Caroline du Nord, d’où elle dévoilera son programme économique.
Kamala Harris, qui a moins de trois mois pour convaincre les Américains, n’a pour l’instant fourni quasiment aucun détail sur sa feuille de route vers la Maison Blanche.
Propulsée sous les feux de la rampe après avoir vécu des années dans l’ombre de Joe Biden, celle qui deviendra la première femme noire présidente des États-Unis si elle est élue doit désormais relever le défi de laisser sa propre empreinte.
L’équipe de campagne de la démocrate a promis un discours vendredi à Raleigh, en Caroline du Nord « axé sur son plan de réduction des coûts pour les familles de la classe moyenne ».
La candidate se rendra à Chicago la semaine suivante pour être officiellement couronnée par son parti, réuni en convention.
L’occasion de livrer de nouveaux détails sur sa vision de l’Amérique, avant son premier débat face à Donald Trump, prévu le 10 septembre.
Le candidat républicain tiendra une conférence de presse jeudi après-midi, avec l’espoir de donner un nouveau souffle à sa campagne.