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en Bretagne, un an après la tempête Ciaran, la nature renaît

Alors que de nombreuses forêts bretonnes ont été ravagées par le passage de la tempête Ciaran en novembre 2023, un an plus tard la nature se renouvelle peu à peu, même s’il faudra des décennies pour retrouver les paysages d’avant.

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Dans certaines forêts bretonnes, jusqu'à 80 % des arbres ont été arrachés ou déposés par la tempête Ciaran. (GUILLAUME FARRIOL - FRANCEINFO - RADIO FRANCE)

Des vents soufflant à près de 200 kilomètres par heure, c’était il y a un an, dans la nuit du 1er au 2 novembre 2023, la tempête Ciaran frappait la France, suivie quelques jours plus tard par la tempête Domingos, avec des dégâts catastrophiques sur les forêts de Bretagne. Par endroits, jusqu’à 80 % des arbres ont été couchés ou déracinés par la force du vent. Un an plus tard, les cicatrices de Ciaran sont encore bien visibles, mais les forêts se rétablissent progressivement.

La grande maison de Marie-Thé et René-Pierre surplombe la forêt d’Huelgoat, dans le Finistère. Ce couple de retraités possède même un petit terrain. « C’était les bois qui nous plaisaient, avec ces gros rochers, il y avait une ambiance extraordinaire »disent-ils. Mais Ciaran est là depuis. « C’était une nuit assez horrible. »résume Marie-Thé. « Et le matin j’étais en larmes »poursuit René-Pierre.

« Notre forêt était à terre, il y avait des branches partout, des gros trous, et ces arbres déracinés, dont un énorme hêtre, c’était affreux. »

René Pierre

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Arbres et branches jonchent le sol de la forêt de Huelgoat, dans le Finistère, un an après le passage de Ciaran. (GUILLAUME FARRIOL - FRANCEINFO - RADIO FRANCE)

Plus loin, au sommet d’une colline, la tempête a fait tomber tous les arbres. « A plusieurs endroits, nous avons quatre à cinq hectares d’un seul tenant qui sont tombés »explique Pascal Gautier, de l’Office national des forêts. Mais, parmi les branches qui jonchent encore le sol, un signe encourageant apparaît avec quelques petites pousses.

« Cinq à dix centimètres, c’est déjà bien pour une première année. Nous avons un cyprès, un bouleau, un pin sylvestre, un Douglas… »

Pascal Gautier, ONF

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« Si les cerfs ne les mangent pas, ce sera vraiment l’avenir de la forêt. » explique Pascal Gautier. « A Huelgoat notamment, nous avons l’avantage d’avoir la capacité de faire germer beaucoup d’espèces qui reviendront d’elles-mêmes, j’en suis assez confiant »dit-il.

D’autant que l’ONF aide la zone à se relever, d’abord en défrichant et en revendant tous les arbres abattus par la tempête. Ce travail est terminé, il faut maintenant faire en sorte que la forêt retrouve son équilibre. Certaines espèces, les sapins notamment, ne doivent pas primer sur d’autres en repousse : « Le dosage du forestier, c’est de faire en sorte qu’il n’envahisse pas tout. Il est présent, il se renouvelle, mais on essaie toujours de calmer un peu son influence »il glisse.

« Ce sera le choix qui sera fait dans 10 ou 15 ans de couper les sapins au profit des hêtres, chênes et châtaigniers. »

Pascal Gautier, de l’ONF

sur franceinfo

Quoi qu’il arrive, il faudra des décennies pour que la forêt retrouve son aspect d’avant Ciaran, mais le changement climatique pourrait compliquer le retour à la normale. Les tempêtes risquent de devenir de plus en plus violentes et les sécheresses plus fréquentes, même en Bretagne.

Tempête Ciaran : un an après, reportage dans la forêt d’Huelgoat – Guillaume Farriol

Cammile Bussière

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