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En Bolivie, une enquête s’ouvre contre l’ancien président Evo Morales pour viol sur mineure pendant son mandat

Une enquête a été ouverte contre l’ex-président Evo Morales, soupçonné d’avoir violé une mineure durant son mandat il y a huit ans, et avec qui il aurait eu une fille.

« Nous avons appris, avec indignation, des délits graves qui restent impunis : je fais notamment référence à une jeune fille, une jeune fille violée à l’âge de 15, 16 ans »a déclaré jeudi 3 octobre le ministre de la Justice, César Siles, devant la presse. « Suite à ce viol, (la mère) a donné naissance à une fille et le père, reconnu dans l’acte de naissance, (Est) M. Evo Morales Ayma »a ajouté le ministre.

Mercredi, un juge de Santa Cruz a annulé un mandat d’arrêt contre M. Morales. Ce mandat, selon des extraits divulgués à la presse, affirmait que l’ex-président, 64 ans, avait eu une relation en 2016 avec une jeune fille de 15 ans, avec qui il avait eu une fille. Le ministère de la Justice n’a toutefois pas détaillé les faits allégués. La procureure Sandra Gutierrez, qui a rendu ce jugement, a déclaré mercredi à la presse qu’elle avait été déboutée.

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Sans évoquer explicitement le cas, M. Morales a réagi sur X : «Cela ne me surprend ni ne me concerne. Tous les gouvernements néolibéraux, y compris le gouvernement actuel, m’ont menacé, persécuté, emprisonné et tenté de me tuer. »

Cinq procédures judiciaires

M. Morales a gouverné le pays entre 2006 et 2019 et a ensuite facilité le triomphe électoral de Luis Arce, qui avait été son ministre de l’Économie. Aujourd’hui en conflit, les deux dirigeants se disputent la direction du parti de gauche au pouvoir et la candidature de cette formation à l’élection présidentielle d’août 2025.

M. Morales veut se présenter même si la justice le lui interdit et tente, avec le soutien d’une aile de son parti, de faire céder la justice.

Son ancien ministre de l’Intérieur, Carlos Romero, a déclaré cette semaine que le gouvernement avait lancé pas moins de cinq poursuites judiciaires contre M. Morales, et qu’il vivait sous la protection d’agriculteurs dans son fief de Chapare, au centre du pays.

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Le Monde avec l’AFP

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Cammile Bussière

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