En baisse, Euronext fait un peu mieux qu’attendu au premier trimestre
Euronext a publié mardi des résultats trimestriels qui marquent une baisse par rapport à ses performances de l’an dernier. Il est vrai que le premier semestre 2022 avait été marqué par une très forte volatilité sur les marchés financiers – et donc des volumes de transactions très élevés – après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Sur les trois premiers mois de l’année, l’opérateur boursier paneuropéen a affiché un chiffre d’affaires de 372,3 millions d’euros (-5,9% sur un an) qui a principalement souffert d’une baisse de près de 24% des transactions au comptant sur actions.
Le résultat net s’élève à 96,5 millions d’euros. C’est une baisse de 33% par rapport aux trois premiers mois de 2022. Mais cela est principalement dû à une provision de 36 millions d’euros, comptabilisée pour la commission qui sera versée à la chambre de compensation LCH SA dans le cadre de la résiliation de leur relation contractuelle.
Sans ces provisions, le bénéfice n’a reculé que de 10%, à 147 millions d’euros, soit « le deuxième meilleur bénéfice net ajusté de son histoire », selon le communiqué du groupe, qui parle d’un « trimestre solide ». Tant son chiffre d’affaires que son Ebitda (un indicateur proche du résultat opérationnel) sont légèrement au-dessus du consensus des analystes.
Développement
L’opérateur a également poursuivi son désendettement, sa dette nette ne représentant que 2,1 fois son Ebitda. Le groupe a bénéficié du transfert de son centre de données du Royaume-Uni vers l’Italie. Un changement qui lui a permis de récolter des revenus supplémentaires grâce à la colocation d’espaces pour les serveurs des acteurs financiers.
Euronext a accueilli 12 introductions en bourse sur les 22 enregistrées en Europe au premier trimestre. Un quart de ces opérations sont réalisées par des sociétés non établies dans les pays de l’univers d’Euronext.
Après la migration de toutes les places boursières qui composent Euronext vers la plateforme de négociation Optiq, l’opérateur poursuit sa diversification. Il lancera de nouvelles offres commerciales. Le premier est destiné aux investisseurs professionnels. Il s’agit d’un « dark pool », une plateforme qui permet d’échanger discrètement de gros blocs d’actions tout en limitant l’impact de la transaction sur les cours.
L’opérateur entend également offrir aux particuliers la possibilité de négocier des actions américaines, mais aussi des valeurs européennes non cotées sur Euronext.
