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En Autriche, le Parlement élit un président d’extrême droite, une première

Le Parlement autrichien a élu pour la première fois une personnalité d’extrême droite à sa tête, jeudi 24 octobre. La communauté juive a été indignée par la nomination d’un homme qui « rend hommage aux criminels nazis ».

Walter Rosenkranz, 62 ans, a obtenu 100 voix sur 162, a annoncé le président sortant de l’hémicycle, Wolfgang Sobotka, après le vote à Vienne. Ce choix fait suite à la victoire historique du Parti autrichien de la liberté (FPÖ) aux élections législatives fin septembre. M. Rosenkranz a été élu au scrutin secret à une courte majorité, principalement grâce aux voix de sa famille politique et du Parti populaire conservateur (ÖVP).

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Dans un pays où l’extrême droite n’est plus taboue, le chancelier sortant, Karl Nehammer, a justifié ce vote par « utiliser » et le  » tradition « qui souhaitent que le poste revienne au parti vainqueur des élections législatives. Mais d’autres élus ont dit vouloir « suivez leur conscience »évoquant leur « un antifascisme inébranlable » ce qui les pousse à voter contre un « Europhobe »venant d’une fête «de plus en plus proche de l’extrémisme de droite des identitaires».

Face aux critiques, le leader du FPÖ, Herbert Kickl, a salué le « une fidélité sans faille (par M. Rosenkranz) a (leur) chère République d’Autriche et sa loyauté sans faille envers la démocratie, la Constitution et l’État de droit ».

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Un « signal désastreux »

Walter Rosenkranz fait partie depuis 1981 d’une corporation d’extrême droite, la Burschenschaft Libertas (« Fraternité Libertas »), qui a introduit le « paragraphe aryen » à la fin du XIXe siècle.e siècle, interdisant l’intégration des juifs et des autres non-aryens. Pendant la Seconde Guerre mondiale, de nombreux Burschenschafter ont participé à la machine d’extermination nazie dans une Autriche annexée par Adolf Hitler.

« Ce paragraphe est supprimé depuis longtemps »M. Rosenkranz a récemment réagi, interviewé par la presse autrichienne, en soulignant que « On peut trouver toutes sortes de choses sur Internet ».

Avant le vote, Oskar Deutsch, le représentant de la communauté juive de Vienne (IKG), s’est indigné dans une lettre ouverte aux députés face à l’éventuelle élection d’un homme de « camp révisionniste »ce qui fait « un hommage direct aux criminels nazis ».

Les Verts, de leur côté, se sont prononcés contre cette mesure. « signal désastreux », « incompatible avec l’Europe » pour le « deuxième plus haute fonction de l’État »qui préside le Fonds national de la République d’Autriche pour les victimes du national-socialisme – « un affront à tous les survivants » du nazisme.

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Le Monde avec l’AFP

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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