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En Australie, la solidarité à l’œuvre pour accueillir et soutenir les Calédoniens coincés à Sydney

Alors que l’aéroport de Nouméa reste fermé aux vols commerciaux, de nombreux Calédoniens se retrouvent bloqués dans le pays voisin de l’Australie. Ils peuvent cependant compter sur la solidarité qui s’organise pour les accueillir.

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Les émeutes en Nouvelle-Calédonie ont entraîné la fermeture de l'aéroport de Nouméa.  (DELPHINE MAYEUR/AFP)

En marge de l’état d’urgence déclaré en Nouvelle-Calédonie, la suspension de tous les vols commerciaux, à destination et en provenance de Nouméa, prive de nombreux Calédoniens de la possibilité de rentrer chez eux. Plusieurs centaines d’entre eux sont ainsi bloqués dans le grand pays voisin, l’Australie, sans savoir quand ils pourront enfin regagner le Caillou. Une situation stressante, financièrement difficile mais à laquelle ils ne sont pas complètement démunis face à eux. Dans certains cas, ils peuvent compter sur le soutien des Calédoniens vivant en Australie, qui depuis le début de la crise font preuve d’un grand élan de solidarité.

Ayant vécu plus de 30 ans en Australie, Marie Gittard n’a pas hésité une seule seconde et a décidé de déplacer les meubles de sa maison pour accueillir des amis calédoniens bloqués à Sydney. « Je veux rester anonyme car les nouvelles que je reçois ne sont pas géniales »témoigne son ami, que l’on appellera donc Gaëtan. «J’y ai mes enfants et mes entreprisesexplique-t-il pour justifier sa prudence. J’étais en transit à Sydney et je me suis retrouvé coincé ici comme des centaines d’autres personnes. Notre situation est sans doute moins dramatique que celle des Calédoniens mais pour certains, elle va commencer à devenir difficile.il assure.

Beaucoup sont confrontés à des dépenses imprévues, d’autres sont à court de médicaments ou ne parlent tout simplement pas anglais. Ils peuvent cependant compter sur le soutien de la communauté calédonienne d’Australie. Marie n’a pas hésité à les héberger ou à les assister dans leurs démarches. Audrey gère le groupe Caledonians in Australia sur Facebook et n’a jamais reçu autant de messages. « Je dois avouer que je suis un peu dépassé par l’ampleur des demandes. Je voyais qu’il y avait un besoin mais je ne m’y attendais pas », confie-t-elle. Audrey a également pris la journée pour se consacrer pleinement à cette tâche. Une manière aussi de surmonter un sentiment d’impuissance.

« Nous sommes tous des témoins impuissants, nous sommes tous un peu à cran. Nous suivons de très près ce qui se passe dans la famille en Nouvelle-Calédonie. C’est un peu notre façon de pouvoir faire quelque chose. »

Audrey, administratrice du groupe Facebook des Calédoniens d’Australie

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La même énergie anime Marie, qui ne dort pas depuis le début des émeutes. « Cela fait trois nuits blanches maintenant. C’est très compliqué, on aimerait retrouver la paix car notre Caillou est encore très précieux, c’est l’île la plus proche du paradis, malheureusement aujourd’hui, on vit plutôt comme l’enfer. »

Le purgatoire pourrait durer longtemps pour les Calédoniens qui ne peuvent rentrer chez eux. Ils craignent que les vols vers Nouméa ne reprennent pas avant la levée de l’état d’urgence.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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