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En attendant le nouveau gouvernement, Gérald Darmanin repousse sa rentrée politique

Gérald Darmanin devait faire sa rentrée politique dimanche 15 septembre à Tourcoing, mais le ministre de l’Intérieur démissionnaire va finalement reporter ce rendez-vous, en attendant la composition du nouveau gouvernement.

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Gérald Darmanin, 28 août 2024. Illustration (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

retour politique, La journée « saucisses, frites et bières » de Gérald Darmanin, mêlée à un discours, aura finalement lieu le 29 septembre, et non plus le 15 septembre comme il l’avait prévu fin juillet. Si le ministre de l’Intérieur démissionnaire repousse la date, c’est en raison du défilé des champions olympiques à Paris, samedi 14 septembre, et aussi en raison de la situation politique. « L’élégance républicaine élémentaire exige de laisser le Président de la République et le Premier ministre travailler à la composition d’un gouvernement, et de ne pas entraver ce moment politique particulier »explique son entourage.

Quand Gérald Darmanin a interrogé ses amis députés, ils lui ont répondu qu’il valait mieux reporter. Un ministre pense qu’il a raison car « Personne ne sait ce qui va se passer, alors soyez prudents, soyez prudents. » En effet, il sera plus facile pour Gérald Darmanin de savoir à quel titre il parle. Un conseiller de l’exécutif déclare : « Il ne pourra pas avoir le même ton dans son discours selon qu’il est ministre du gouvernement Barnier ou simple député du Nord prônant une revalorisation du travail ».

En effet, Gérald Darmanin veut axer son discours à Tourcoing sur la question sociale, pour laquelle il a lu le sociologue Pierre Rosanvallon et le géographe Christophe Guilluy. « Dans cette période, chaque phrase serait sujette à interprétation, avec le risque que l’on dise qu’il cherche à se positionner. »admet un parent, « il veut qu’on parle de ses propositions »Fin septembre, Gérald Darmanin espère retrouver un paysage politique moins confus et être sûr de son propre avenir.

Depuis des mois, Gérald Darmanin souffle le chaud et le froid sur son avenir ministériel. Lorsque Gabriel Attal est devenu Premier ministre en janvier, il a annoncé qu’après les Jeux olympiques, sa mission place Beauvau serait terminée. Fin juin, il avait déclaré vouloir siéger au Parlement, persuadé que tout se passerait à l’Assemblée. Mais cet été, sa volonté de quitter l’exécutif n’était plus aussi évidente. « Il a compris que pour avoir du poids il vaut mieux avoir un gros portefeuille ministériel »ironise un macroniste. Selon un ami proche, « Une partie de lui pense que c’est la fin d’un cycle, et une autre partie de lui est à la disposition du président. ».

« Le président voudrait le garderassure un ministre, pourquoi pas au Quai d’Orsay »Le ministre des Affaires étrangères, Gérald Darmanin, n’y serait pas opposé. Dans l’ancienne majorité, certains s’étaient amusés de voir cet été, sur Instagram, qu’il s’était plongé dans la lecture d’un ancien ambassadeur. Dimanche dernier, Gérald Darmanin s’est entretenu avec Michel Barnier, lors de la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques, mais « C’était très factuel, axé sur la sécurité olympique » On nous l’assure. A ce stade, impossible de savoir si Gérald Darmanin sera sur la liste que le Premier ministre soumettra à Emmanuel Macron.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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