En Asie de l’Est, des alliances se forment pour une « nouvelle ère »

Publié le 28 juillet 2024 à 20h54 / Modifié le 29 juillet 2024 à 7h40

Les alliances militaires connaissent un renouveau spectaculaire en Asie de l’Est, où tous les acteurs parlent d’une « nouvelle ère ». Ce week-end, à Tokyo, le Japon et les États-Unis ont scellé une « nouvelle structure de commandement » pour renforcer l’interopérabilité de leurs armées. Les 54 000 soldats américains stationnés au Japon relevaient jusqu’alors du commandement du Pacifique basé à Hawaï. Un général trois étoiles sera désormais en poste à Tokyo pour mieux coordonner la stratégie de sécurité des deux pays. Le Japon, qui abandonne peu à peu son pacifisme, prévoit un ambitieux programme d’armement de fabrication américaine avec des capacités de production locales. Il prévoit 150 bombardiers furtifs F-35 de cinquième génération.

La signature de cet accord, aussitôt qualifié d' »historique », a eu lieu en présence des ministres des Affaires étrangères et de la Défense des deux pays. Ils ont été rejoints dimanche par leur homologue sud-coréen pour sceller un cadre de coopération trilatérale en matière de sécurité. Lundi, toujours à Tokyo, les ministres des Affaires étrangères indien et australien se rendront à une réunion d’un autre partenariat défensif, le Quad (Etats-Unis, Inde, Japon, Australie). Dans le même temps, Washington a renouvelé une alliance de sécurité avec Manille après plusieurs années de froideur. Antony Blinken, le secrétaire d’Etat américain, proclame que ces accords militaires ne visent aucun Etat. La réalité est que tous ces pays ont un intérêt commun : freiner la montée en puissance de la Chine et de son allié russe, et se protéger contre une éventuelle agression nord-coréenne.