Aviva Fried (correspondante d’Europe 1 aux Etats-Unis) // Crédit photo : Robyn Beck / AFP
Kamala Harris poursuit sa tournée de campagne à travers les États-Unis. Avant le Nevada, ce samedi, avec un meeting à Las Vegas, l’actuelle vice-présidente et son colistier ont fait salle comble, ce vendredi en Arizona. Un meeting important dans un État frontalier clé, que les démocrates tentent de conserver, mais où ils peinent à se maintenir.
L’Arizona est un Etat important pour les démocrates, mais ils sont aujourd’hui en difficulté sur ce territoire, notamment à cause de la question migratoire. L’immigration est un peu le talon d’Achille de Kamala Harris. Les républicains n’hésitent pas à répéter à l’envi que si la frontière avec le Mexique est une passoire, c’est la faute du vice-président en charge d’une partie du dossier migratoire.
« Donald Trump a fait échouer l’accord parce qu’il pensait que cela l’aiderait à gagner les élections »
Des arguments que le candidat a balayés : « Il y a quelques mois, nous avons eu l’occasion de faire passer, avec les deux partis, la loi sur la sécurité des frontières, la plus dure depuis des décennies. Mais Donald Trump a fait capoter l’accord parce qu’il pensait que cela l’aiderait à gagner l’élection. »
Kamala Harris a également voulu projeter l’image d’une candidate forte, loin du laxisme dont ses adversaires lui reprochent : « J’étais ministre de la Justice d’un État frontalier. Je me suis attaquée à des gangs internationaux, des cartels et des trafiquants d’êtres humains, et j’ai gagné. » Un CV que Kamala Harris n’avait pas mis en avant lors de ses précédentes campagnes pour ne pas s’aliéner l’aile progressiste du parti.
Ce changement de ton indique qu’elle a l’intention de combattre les républicains sur leur propre terrain, une stratégie qui pourrait s’avérer payante en Arizona.