En Argentine, les universités publiques éteignent les lumières
DOSSIER – Touchées par l’ajustement budgétaire du président Milei, les facultés du pays préviennent qu’elles ne pourront pas terminer l’année.
Buenos Aires
L’horloge indique midi, et pourtant l’obscurité est presque totale dans les couloirs de la Faculté de médecine de l’Université de Buenos Aires (UBA). Derrière les murs épais et froids de l’imposant bâtiment, situé dans le quartier de Recoleta, en plein centre de la capitale argentine, étudiants et professeurs semblent s’être habitués à cette situation improbable. À la suite de l’ajustement imposé par le président Javier Milei, l’université publique a déclaré l’urgence budgétaire le 10 avril.
Dans le hall de la Faculté de médecine, deux des trois ascenseurs étaient hors service. Le troisième est réservé aux personnes à mobilité réduite. Sur les portes automatiques, une poignée de pancartes listent les mesures prises par la direction pour faire face à cette crise. Pas de gaz, pas de chauffage, restrictions extrêmes sur l’utilisation de l’éclairage…
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Le budget alloué aux universités publiques a été gelé sur la base de l’année 2023, ce qui équivaut à une baisse de 80%…