Le rugby
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Avec l’arrestation en Argentine d’Hugo Auradou et d’Oscar Jégou, visés par une plainte pour violences sexuelles, le rugby français voit les « valeurs » qu’il prétend défendre mises à rude épreuve. Quelques heures plus tôt, c’était l’arrière Melvyn Jaminet qui avait été écarté du groupe après des propos racistes.
Aussi pitoyable qu’infâme, c’est l’histoire d’une liesse sur le terrain qui, quelques heures plus tard, se transforme en un tel désastre qu’il est sans doute encore trop tôt pour en mesurer toutes les conséquences. Les faits : samedi 6 juillet, en tournée dans l’hémisphère sud, le XV français a battu l’Argentine, à Mendoza, 28-13. Une victoire surprise, à mettre au crédit d’un groupe inexpérimenté qui a donc su dominer un adversaire par ailleurs aguerri qui, à domicile, n’a pas pesé lourd. Dans toute leur joie légitime, les Bleus qui, pour beaucoup, sont aussi des novices au sens le plus novice du terme, obtiennent donc un bon pour sortir en ville, fêter l’événement… Et passer des pages sportives à la rubrique justice.
C’est d’abord le défenseur toulonnais Melvyn Jaminet – qui avait joué les sept dernières minutes – qui s’est filmé sur son smartphone, marchant dans la nuit argentine, agressif et possiblement ivre, proférant des menaces explicitement racistes. « Ma mère (ma mère, ndlr) qui me demande si j’ai fait la fête. Je te jure, le premier Arabe que je croise sur la route, je le frappe avec mon casque. » Des folies que, dans tout son crétinisme incommensurable, Jaminet prend