Après des mois de débats sur un texte profondément remanié, les députés argentins ont définitivement approuvé, vendredi 28 juin, le programme de réformes économiques déréglementaires du président ultralibéral Javier Milei. « Nous donnerons au gouvernement du président Milei les outils dont il a besoin pour réformer l’État une fois pour toutes. »a déclaré Gabriel Bornoroni, le chef du bloc au pouvoir au Parlement.
Pour le politologue et économiste Pablo Tigani, interrogé par l’Agence France-Presse (AFP), ce feu vert pour M. Milei signifie politiquement « un succès total pour le gouvernement ». Or, dans le domaine économique, « Ce sera un retour aux politiques des années 1990 avec déréglementation, privatisation et ouverture inconditionnelle de l’économie qui porteront un coup sévère à l’industrie et aux petites et moyennes entreprises nationales. »il a estimé.
Avant même l’adoption de ce paquet, le président Milei s’était félicité d’avoir obtenu « le plus grand ajustement budgétaire non seulement dans l’histoire de l’Argentine, mais aussi dans l’histoire de l’humanité »Son gouvernement a immédiatement mis en œuvre un programme d’austérité budgétaire drastique et généralisé, dans le but de « déficit budgétaire zéro » d’ici fin 2024, et ainsi maîtriser l’inflation chronique (211 % en 2023).
Mais les coupes budgétaires, dont la paralysie des travaux publics, couplées à une dévaluation brutale (54%) du peso en décembre 2023, ont étranglé le pouvoir d’achat. Un changement de cap sur le plan économique, qui a des répercussions sur la consommation, l’activité et l’emploi en Argentine. L’inflation dans le pays a poursuivi, en mai, la décélération progressive entamée il y a cinq mois, à 4,2% sur un mois, le plus bas depuis deux ans et demi mais qui reste écrasant sur un an, à 276,4%.
La récession s’installe également avec une contraction de 5,3% de l’économie au premier trimestre par rapport à la même période l’an dernier. Le produit intérieur brut (PIB) de l’Argentine a enregistré une forte baisse de 5,1% sur un an au cours du premier trimestre, tandis que le chômage atteint désormais 7,7% de la population, selon les chiffres officiels publiés lundi 24 juin.
L’opposition et les mouvements sociaux dénoncent un pays en souffrance, où la pauvreté augmente rapidement depuis fin 2023. Au premier semestre 2024, la précarité touchait 55,5% de la population, contre 44,7% un an plus tôt, selon l’Observatoire de la dette sociale de l’Université catholique (ODSA-UCA).
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