DÉCRYPTAGE – La déréglementation du système de santé, imposée par le président Javier Milei, pourrait rendre le système argentin plus efficace à moyen terme. En attendant, l’augmentation des tarifs renforce les inégalités d’accès aux soins.
Buenos Aires
Payer plus cher pour un service en déclin. En Argentine, la libéralisation du système de santé privé pourrait – à terme – permettre une meilleure adéquation entre l’offre des mutuelles privées (« préparations ») et la demande des usagers. Réduire les coûts et augmenter la compétitivité des entreprises profiteraient naturellement aux affiliés, murmurent les plus optimistes. Mais avant que les Argentins puissent bénéficier des effets positifs de la main invisible, la déréglementation du marché privé est, pour l’heure, synonyme d’une dégradation de l’accès aux soins pour une partie de la population. Pilar, 35 ans, professeure d’université, en sait quelque chose. Cette mère de deux jeunes enfants n’a pas eu besoin de changer de mutuelle pour voir la qualité de ses services baisser : « La clinique où sont nés mes enfants ne figure plus sur la liste des établissements couverts par ma mutuelle. Je n’en ai pas été informée au préalable. Je l’ai appris le jour même.
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