Un air de Marseillaise joué sous un ciel maussade et un accueil sobre. Javier Milei, le président ultralibéral argentin, a reçu Emmanuel Macron non sans une certaine chaleur, dimanche 17 novembre, à Buenos Aires. Les deux hommes ont posé ensemble dans la « salle blanche » de la présidence argentine, en compagnie de Brigitte Macron et de Karina Milei, l’influente sœur du dirigeant argentin, secrétaire général de la présidence. Sans un mot à la presse.
Presque tout oppose les deux hommes, qui cherchent pourtant à établir le contact. Depuis son arrivée au pouvoir en décembre 2023, Javier Milei a déjà eu l’occasion de s’entretenir face à face avec le chef de l’Etat français le 26 juillet à Paris, au moment de l’ouverture des Jeux. Jeux olympiques. Cette fois, Emmanuel Macron, en route pour le sommet du G20 qui se tient lundi 18 et mardi 19 novembre à Rio de Janeiro (Brésil), a décidé sur le tard de rendre visite à son homologue argentin, lui-même tout juste revenu d’une réunion. avec Donald Trump le 14 novembre dans son domaine de Mar-a-Lago en Floride.
Proximité idéologique avec Trump
Le « Trump de la Pampa » est le premier dirigeant étranger à avoir rencontré le président élu républicain depuis sa nette victoire le 5 novembre. Il revendique sa proximité idéologique avec le milliardaire américain et veut aligner sa diplomatie sur la sienne, en soutien à Israël. en particulier.
Samedi, MM. Milei et Macron, à peine descendus de l’avion, ont d’abord dîné en privé, sans conseillers, dans la résidence du président argentin, un peu à l’écart de la capitale. Alors que les négociations s’annoncent tendues à Rio sur les questions climatiques, en marge de la COP29 à Bakou, le chef de l’Etat argentin ne cache pas ses positions climato-sceptiques, au diapason de celles de Donald Trump, au point que l’incertitude reste engagée. au maintien de son pays dans l’accord de Paris. « Nous avons eu un débat, mais nous ne sommes toujours pas d’accord », » a reconnu le président français après leur entretien, juste avant d’embarquer pour le Brésil.
Avant le G20 de Rio, l’Argentine a refusé de signer une résolution des Nations Unies (ONU) visant à renforcer la lutte contre la violence en ligne contre les femmes. C’est le seul pays au monde à avoir voté contre. Pour Emmanuel Macron, ces désaccords ne doivent pas empêcher de parler avec son homologue, surtout au moment où l’élection de Donald Trump risque d’éloigner pour longtemps M. Milei des positions européennes.
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