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En Alsace, le projet d’écotaxe sur les poids lourds pourrait rapporter un milliard d’euros en dix ans

En Alsace, le projet d’écotaxe sur les poids lourds pourrait rapporter un milliard d’euros en dix ans

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Avec cette mesure, la région Grand Est entend dissuader les camions étrangers d’emprunter la route alsacienne.

« Moderniser et sécuriser » Des routes nationales plus propres grâce à l’écotaxe : c’est l’objectif soutenu par le président de la région Grand Est. Alors que la Communauté européenne d’Alsace (CEA) doit se prononcer le 21 octobre sur une taxe sur les poids lourds qui empruntent la principale autoroute alsacienne, Franck Leroy a défendu cette mesure, ce jeudi matin, sur Public Sénat. Un projet ambitieux pour lequel il a obtenu l’accord de l’Etat, et qui devrait lui rapporter près d’un milliard d’euros par an sur 10 ans.

Pour le président régional, les routes nationales qui traversent le territoire – la RN4, la RN44 et la RN31 entre Luxembourg et Nancy – sont devenues « Corridors de transport européens » sur lequel « il n’y a pas de travail » fabriqué et où « Les embouteillages et l’insécurité sont permanents. » Franck Leroy compte donc « Prenez le contrôle de ces routes ». « Dans notre pays, ce trafic international est très majoritaire, avec 80 % de poids lourds étrangers. Il est donc normal qu’il contribue à la modernisation de nos infrastructures routières. »croit l’élu.

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Un système copié sur nos voisins

Dix ans après le fiasco de l’écotaxe nationale, le projet pourrait ainsi renaître de ses cendres à l’échelle locale, et donner des ailes à d’autres régions. « Nous ne prélèverons une éco-contribution que sur les poids lourds, qui la paient déjà partout autour de nous, en Belgique, au Luxembourg, en Allemagne et en Suisse »explique celui qui est également le président de l’Agence de financement des infrastructures de transport (AFIT) française. La région entend ainsi réduire le nombre de camions empruntant la route alsacienne pour éviter une taxe équivalente en Allemagne.

Pour ce faire, il est prévu de :« adopter le même système » que ce qui est pratiqué de l’autre côté de la frontière et qui fonctionne grâce à la « géolocalisation des camions ». Ceux-ci seront ensuite taxés. « en fonction du nombre de kilomètres et du type de moteur » du véhicule. « Nous pensons que sur 10 ans, cela pourrait rapporter un milliard d’euros, qui seront entièrement consacrés à ces routes. »l’élu est toujours satisfait, et envisage donc de « sécuriser et moderniser » mais aussi à « développer des itinéraires spécifiques pour les transports en commun ou le covoiturage ».

Il n’en demeure pas moins que ce projet est loin de faire l’unanimité. Le Syndicat des entreprises de transport et de logistique (TLF) a mis en garde le gouvernement contre les « conséquences graves » que pourrait avoir une écotaxe sur les poids lourds et qui « porterait une fois de plus atteinte à la compétitivité du pavillon français et mettrait directement en péril de nombreuses TPE et PME » de ce secteur. L’UTLF réaffirme également son opposition au projet actuel d’écotaxe en Alsace et dans la région Grand Est « ce qui pénaliserait les entreprises de transport et l’industrie locales et, in fine, le pouvoir d’achat des consommateurs ».

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