
Friedrich Merz, le candidat à la chancellerie des démocrates chrétiens allemands (CDU), a peut-être joué son destin politique en une journée. Trois semaines avant les élections législatives du 23 février, le favori des sondages, présenté comme le successeur probable du social-démocrate (SPD) Olaf Scholz à la tête du gouvernement fédéral, espérait démontrer la fermeté dans le Bundestag, vendredi 31 janvier.
L’ancien rival d’Angela Merkel au sein de la CDU vise à s’appuyer sur les votes de l’extrême droite de faire adopter un projet de loi visant à restreindre l’immigration, à durcir les conditions de réunification familiale et à faciliter le placement des étrangers sans papiers dans les centres de rétention. En vain.
Le texte a été présenté à la suite d’une attaque de couteau mortelle, perpétrée le 22 janvier à Aschaffenburg (Bavière) par un réfugié afghan dans des situations illégales et qui en avait tué deux. Malgré l’opposition du SPD et des Verts, la majorité semblait acquise. Une motion présentée deux jours plus tôt sur le même sujet avait en effet été adoptée grâce aux votes du parti alternatif extrême droit Für Deutschland (AFD).
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