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En Allemagne, le congrès de la CDU marque la transformation du parti autour d’un nouveau projet

Le chef de l'Union chrétienne-démocrate (CDU), Friedrich Merz, réélu chef du parti, lors du congrès de la CDU à Berlin, en Allemagne, le 6 mai 2024.

Trois ans après sa cuisante défaite aux législatives de 2021, l’Union chrétienne-démocrate (CDU) est bien décidée à revenir au pouvoir en 2025. Pour préparer cette reconquête, son 63e Le congrès, organisé à Berlin du lundi 6 au mercredi 8 mai, revêtait une importance particulière : à un peu plus d’un an des prochaines élections, ce rendez-vous devait montrer que le grand parti de droite allemand, dominé depuis deux décennies par Angela Merkel, a profité de ses années d’opposition pour reconstruire autour d’un nouveau leader et d’un nouveau projet.

Sur ces deux plans, sa conférence fut un succès. Lundi, Friedrich Merz a été reconduit président de la CDU avec 89,8% des voix. Certes, les observateurs n’ont pas manqué de souligner qu’il avait fait mieux (95,3%) lors de sa première élection à la tête du parti, en janvier 2022. Mais plus que son score, c’est le fait même que M. Merz ait été réélu. -élu ce qui est en soi un événement : depuis le départ de M.moi Merkel de la présidence de la CDU, fin 2018, aucun de ses deux successeurs – Annegret Kramp-Karrenbauer puis Armin Laschet – n’avait même pu briguer un second mandat car contesté en interne.

Grâce à cette réélection à une très large majorité, M. Merz est bien placé pour être désigné candidat à la chancelière, une question qui devra être résolue après les élections régionales prévues en septembre dans trois anciens Länder d’Allemagne de l’Est (Saxe). . , Thuringe et Brandebourg). Mais pour y parvenir, il lui reste encore deux obstacles à surmonter : que personne dans son parti ne lui fasse obstacle et que l’Union chrétienne-sociale (CSU), l’alliée de la CDU en Bavière, le soutienne.

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Compte tenu de la manière dont s’est déroulé le congrès, M. Merz peut être relativement rassuré sur ces deux points. Au sein de la CDU, son rival potentiel le plus sérieux, Hendrik Wüst, ministre-président de Rhénanie du Nord-Westphalie, le Land le plus peuplé d’Allemagne, tenant une ligne moins à droite, s’est fait extrêmement discret.

Quant à la CSU, son président, Markus Söder, a voulu montrer qu’il ne représentait pas une menace. «Bien sûr, le président de la CDU est le favori (être le candidat commun des deux partis à la chancellerie) »a assuré le dirigeant bavarois mardi lors du congrès de la CDU. « Ce n’est pas moi qui nous empêcherai de gagner en 2025 », il ajouta. Une manière de dire qu’il ne remettra pas en cause la légitimité de M. Merz à être candidat à la chancelière, contrairement à ce qu’il a fait en 2021 en tentant de s’imposer face au président de la CDU de l’époque, M. Laschet.

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Eleon Lass

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