en Allemagne, la tête de liste AfD interdite de meetings électoraux par son parti
Une sanction atypique en raison d’une série de dérapages. Maximilian Krah, tête de liste du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) aux élections européennes, est interdit de réunions et manifestations de campagne par son parti à partir de mercredi 22 mai, a annoncé ce dernier. Cette interdiction s’applique à tous les événements électoraux de l’AfD et à d’autres événements publics des partis, a déclaré un porte-parole de l’AfD à l’Agence France-Presse à l’issue d’une conférence téléphonique. bureau fédéral.
M. Krah a confirmé la décision dans un message sur X, disant « renoncer immédiatement à toute participation ultérieure à la campagne électorale » et dis « démissionner de (son) position de membre du bureau fédéral ». Selon lui, son « des déclarations factuelles et nuancées servent de prétexte pour nuire » à son parti, qui « doit maintenir son unité ».
Depuis plusieurs semaines, l’élu d’extrême droite est devenu une source d’embarras pour son parti, qui l’avait pourtant désigné il y a environ un an, à une large majorité, comme tête de liste pour le scrutin du 9 juin. . Le dernier incident impliquant l’eurodéputé de 47 ans remonte au week-end dernier : M. Krah a estimé qu’un SS » pas’(était) pas automatiquement un criminel » dans une interview au quotidien italien La République.
Le RN a officialisé sa rupture avec l’AfD
M. Krah fait également l’objet d’une enquête préliminaire pour des soupçons de financement russe et chinois. L’un de ses assistants au Parlement européen, Jian Guo, est également accusé par le procureur fédéral d’avoir espionné pour le compte de Pékin au sein même de l’institution. Il a été arrêté fin avril.
Ces soupçons, ainsi qu’une série de polémiques touchant l’AfD en Allemagne, ont conduit son allié français, le Rassemblement national (RN), à rompre mardi son partenariat historique avec le parti allemand en annonçant que les deux partis ne feraient plus siéger ensemble au Parlement européen.
Depuis plusieurs mois, Marine Le Pen et son équipe sont aux prises avec les polémiques qui émaillent la campagne de leur partenaire outre-Rhin. Le 10 janvier, le site d’investigation allemand Correction avait notamment révélé la tenue d’une réunion secrète, le 25 novembre 2023 à Potsdam, où des dirigeants du parti ont rencontré des représentants du mouvement néo-nazi pour discuter d’un projet d’expulsion à grande échelle d’étrangers et d’Allemands d’origine étrangère.
Suite à ces nombreuses polémiques, l’AfD est désormais créditée d’environ 15% des intentions de vote aux élections européennes en Allemagne.