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En Allemagne, la chute des ventes de voitures électriques fragilise l’industrie des batteries

En Allemagne, la chute des ventes de voitures électriques fragilise l’industrie des batteries

Le ralentissement des ventes de véhicules électriques en Allemagne, premier marché automobile du continent, met-il en péril l’industrie européenne des batteries ? L’inquiétude grandit au sein du syndicat industriel allemand, IG Metall, qui voit les mauvaises nouvelles s’accumuler pour le secteur et craint un déclin technologique durable de cette technologie clé pour l’avenir de l’automobile.

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Depuis le début de l’année 2024, les ventes de véhicules à batterie ont fortement ralenti en Allemagne (-16,4% par rapport au premier semestre 2023), ce qui a stoppé la dynamique enclenchée depuis 2020. Selon les chiffres de l’Office fédéral des véhicules à moteur, publiés mercredi 3 juillet, 43.412 voitures électriques ont été immatriculées en Allemagne en juin, soit un recul de 18,1% par rapport au même mois de l’année précédente, après une chute de 30,6% en mai. Si la tendance observée depuis le début de l’année se poursuit, moins de 400.000 voitures électriques pourraient être mises en circulation en Allemagne en 2024, contre 524.000 en 2023, soit bien moins que ce qu’anticipaient jusqu’à récemment les constructeurs.

Pour Stefan Bratzel, directeur du Centre de gestion automobile de Bergisch Gladbach, l’Allemagne est un cas particulier dans une Europe qui connaît une hausse des ventes de véhicules électriques. « L’essor de la mobilité électrique ralentit surtout en Allemagne. Dans les autres pays européens, la situation au cours des cinq premiers mois de 2024 est différente. Les immatriculations de véhicules électriques augmentent de 22,9 % en France, de 9,7 % au Royaume-Uni et de 47 % en Belgique. »L’origine de ce recul est directement liée à la suppression de la prime à l’achat de voitures électriques décidée par Berlin en 2023. Acculé par des problèmes budgétaires, le gouvernement avait supprimé tour à tour la prime pour les véhicules électriques professionnels, puis celle pour les particuliers. Dès l’entrée en vigueur de ces mesures, la demande s’est effondrée.

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Mais d’autres éléments plus culturels pourraient aussi entrer en jeu dans le désenchantement actuel vis-à-vis des véhicules électriques, comme la crainte de la désindustrialisation, dans un pays qui a largement bâti sa prospérité sur l’amélioration des performances du moteur thermique ces dernières années. Pour de nombreux sous-traitants spécialisés dans ce moteur, souvent des entreprises de taille moyenne réparties sur tout le territoire, la transition vers l’électrique a été jusqu’à présent largement perdante, avec de nombreuses faillites et délocalisations vers l’Europe de l’Est.

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