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En Algérie, le président Abdelmadjid Tebboune annonce son intention de briguer un second mandat

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune à Alger le 19 décembre 2019.

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a annoncé jeudi 11 juillet, dans une vidéo publiée sur la page Facebook de la présidence, son intention de briguer un second mandat. M. Tebboune, 78 ans, dont le premier mandat s’achève en décembre, a été élu en 2019. En mars, il avait annoncé la tenue d’une élection présidentielle anticipée le 7 septembre.

« En réponse aux souhaits de nombreuses parties (…)« J’annonce, au nom des organisations de la société civile et des jeunes, mon intention de briguer un second mandat, comme le permet la Constitution, et le peuple algérien aura le dernier mot sur cette question. »il l’a déclaré lors d’un entretien avec la presse dont des extraits ont été publiés sur le site de la présidence algérienne. «Toutes les victoires obtenues sont les victoires du peuple algérien, et non la mienne»a ajouté M. Tebboune, dont la candidature ne fait aucun doute dans le pays.

Les médias officiels et privés, ainsi que leurs alliés politiques, se sont mobilisés pour mettre en lumière « réalisations » de « L’Algérie nouvelle » du président Tebboune.

M. Tebboune a remporté le dernier scrutin, marqué par un fort taux d’abstention, avec 58% des voix. Il succède à Abdelaziz Bouteflika, contraint à la démission en 2019 sous la pression de l’armée et du Hirak, mouvement de contestation populaire.

Les candidats retenus seront annoncés le 27 juillet

La décision du gouvernement algérien d’avancer la date du scrutin a surpris les observateurs, d’autant que c’est la première fois dans l’histoire du pays qu’une campagne électorale se déroule en été, dans un pays où les températures peuvent atteindre 50°C. Aucune raison n’a été avancée pour expliquer la tenue anticipée du scrutin.

La liste des candidats retenus sera annoncée le 27 juillet et le Conseil constitutionnel se prononcera sur les recours le 3 août. Plusieurs personnalités ont déjà annoncé leur candidature, dont le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), le plus ancien parti d’opposition, Youcef Aouchiche, et le président du Mouvement pour la société pour la paix (MSP), principal parti islamiste, Abdelaali Hassani. Trois femmes ont également annoncé leur candidature à la présidence : la dirigeante du Parti des travailleurs (PT, trotskiste), Louisa Hanoune, la femme d’affaires Saida Neghza, à la tête d’une des plus grandes organisations patronales, et Zoubida Assoul, une avocate engagée dans la défense des libertés.

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Dans un rapport publié en février, l’ONG Amnesty International a déclaré que les autorités algériennes continuaient « réprimer les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique »dans « cibler les voix critiques de dissidence ».

M. Tebboune avait fait carrière au sein de l’appareil d’Etat, ayant fait ses armes dans l’administration préfectorale avant d’enchaîner les postes de wali (préfet) dans les années 1980. En 1991, pendant un an seulement, il devient ministre délégué aux Collectivités locales sous la présidence de Chadli Bendjedid, puis il disparaît de la scène politique jusqu’à l’arrivée du président Bouteflika en 1999. Ce dernier le nomme ministre de la Communication, avant de lui confier d’autres portefeuilles jusqu’en 2002.

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Après dix ans dans le désert, il est rappelé au gouvernement en 2012, puis devient Premier ministre en 2017. Il sera le Premier ministre au mandat le plus court de l’histoire algérienne, limogé après moins de trois mois pour s’en être pris aux oligarques gravitant dans l’entourage du chef de l’État. Abdelmadjid Tebboune a également utilisé ce limogeage pour faire oublier sa carrière aux côtés du président Bouteflika.

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Le Monde avec l’AFP

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Cammile Bussière

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