En Algérie, de plus en plus d’officiers de haut rang sont nommés à des postes civils
L’armée a pris le contrôle de divers secteurs après la mise à l’écart de nombreux fonctionnaires à la suite du mouvement de contestation qui a conduit à la chute d’Abdelaziz Bouteflika.
Alger
« Nous sommes désormais sous régime militaire, vous savez. ? La corruption est finie ! » Dans un bureau de douane d’Alger, un employé lève les yeux au ciel comme pour effrayer les quelques citoyens venus accomplir quelques formalités. Il plaisante peut-être, mais sa déclaration a peu d’effet sur l’auditoire, soudain terrifié.
Début juillet, un décret présidentiel a généralisé et précisé les modalités de « détachement » de « les militaires de carrière et les personnels contractuels des administrations publiques civiles ». Autrement dit, l’affectation des généraux et officiers supérieurs de l’armée de terre à des postes civils, déjà possible depuis une loi de 2006, est assouplie. Par exemple, le détachement est fixé à un an, renouvelable, dans la limite de trois ans avec possibilité de prolongation exceptionnelle.
Les douanes ont ainsi vu l’arrivée en septembre 2023 du général de division Abdelhafid Bakhouche, directeur des relations internationales et…