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en 2023, 14 milliards d’euros « bénéficieront directement » aux acteurs économiques, selon une étude.

La restauration, la grande distribution ou encore les commerces de proximité ont largement bénéficié du dispositif l’année dernière, selon les données de la Commission nationale des chèques-repas.

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La restauration a bénéficié de 8,6 milliards d'euros de titres restaurant en 2023. (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Selon les résultats d’une étude réalisée par la Commission nationale des titres-repas (CNTR) avec C-Ways, et que franceinfo a révélée lundi 25 novembre, l’année dernière, 14 milliards d’euros ont été dépensés. « bénéficié directement aux acteurs économiques » grâce à cet appareil. C’est la restauration traditionnelle ou rapide qui arrive en tête, avec 8,6 milliards d’euros, le « principal bénéficiaire ». Viennent ensuite les grandes et moyennes surfaces avec 2,9 milliards d’euros, puis les commerces de proximité comme les boulangers et traiteurs avec 2,9 milliards d’euros. « Chaque euro investi par les employeurs en titres restaurant génère 2,70 € injectés dans l’économie locale ».

Ces chiffres confirment « les impacts économiques, sociaux et fiscaux des titres-restaurant » Et « leur rôle majeur pour soutenir la restauration de 5,4 millions de salariés, l’économie locale et l’emploi de plus de 230 000 entreprises françaises essentielles au tissu économique local et à l’animation des centres-villes »indiquent les auteurs de cette étude. L’enjeu est donc de taille pour les restaurateurs qui ont manifesté leur opposition à la prolongation par le gouvernement fin 2023 de l’utilisation des titres-restaurant pour faire ses courses au-delà du 1er janvier 2024. Ils manifestent une nouvelle fois leur opposition depuis que l’Assemblée nationale a adopté mercredi 20 novembre la prolongation jusqu’à fin 2026 de cette exonération qui permet d’utiliser les titres restaurant pour acheter tous les produits alimentaires. Une adoption qui doit encore être confirmée par le Sénat.

Face à ce vote, le CNTR décide « contre toute pérennisation mais est d’accord sur le fait qu’une prolongation temporaire de 6 mois ou d’un an permettrait de mener une réforme plus globale du système »peut-on lire dans cette étude. Par ailleurs, la commission nationale des titres-restaurant réclame une « distinction claire entre la restauration du salarié pendant sa journée de travail et l’achat de préparations alimentaires immédiatement consommables et l’achat de produits alimentaires non immédiatement consommables (pâtes, riz, œufs, viandes et poissons frais) ». Cette distinction « serait marqué par deux plafonds adaptés à chaque contexte, tout en maintenant un plafond journalier maximum de 25 € pour ne pas faire du titre restaurant un salaire déguisé ».

La CNTR se dit favorable à « revalorisation progressive des montants des titres restaurant pour mieux refléter le coût réel de repas équilibrés, c’est ainsi que nous pourrons mieux l’adapter à l’inflation et au pouvoir d’achat alimentaire des salariés »elle analyse. Ainsi, aujourd’hui la valeur moyenne d’un titre restaurant est de 8,75 euros, ce qui est insuffisant selon l’étude. La commission nationale des estimations des titres restaurant « le coût réel d’un repas équilibré entre 12 et 19 euros selon les régions et le type de restaurant ». Par conséquent, un « Une augmentation progressive de la valeur nominale est nécessaire pour s’aligner sur les réalités économiques ». Le CNTR est également favorable à une réflexion sur « une augmentation de la part des employeurs dans le cofinancement au-delà des 60 % actuels ».

Le chèque repas « n’est pas seulement un avantage pour les salariés, mais un véritable moteur pour l’économie locale et le commerce local »poursuit le CNTR. C’est un « un soutien crucial à l’emploi »parce qu’en 2024, « près de 100 000 emplois directs sont soutenus par les titres-restaurant, dont 76 000 dans la restauration collective et moins de 7 500 dans la distribution alimentaire »selon cette étude. La CNTR met en garde le gouvernement contre toute réforme qui menacerait le titre-restaurant. « Si le système est supprimé, l’étude estime que 40 000 emplois pourraient disparaître, affectant gravement le secteur de la restauration, mais aussi les entreprises alimentaires indépendantes et leurs écosystèmes ».

Selon le CNTR, « la conversion en salaire de la part patronale accordée au cofinancement du titre-restaurant » ferait tomber « des fonds injectés dans l’économie passant de 9,4 milliards d’euros (actuellement via les titres-restaurant) à seulement 2,7 milliards d’euros ».

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