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Emprisonné pendant 4 ans pour avoir filmé la quarantaine Covid-19 à Wuhan : le journaliste chinois sera libéré ce lundi

Zhang Zhan, une journaliste citoyenne chinoise qui a couvert les premiers jours de l’épidémie de Covid-19 à Wuhan, doit être libérée ce lundi 13 mai 2024. Elle a été condamnée le 28 décembre 2020 à 4 ans de prison pour « troubles ordre public et diffusion de fausses informations.

La journaliste chinoise Zhang Zhan, 40 ans, devrait retrouver sa liberté ce lundi 13 mai 2024 après avoir été emprisonnée pendant 4 ans pour avoir filmé la quarantaine de Wuhan. Elle avait posté plus d’une centaine de vidéos concernant le virus sur les réseaux sociaux. L’ancien avocat a été arrêté le 14 mai 2020, rapporte Le Parisien.

Les images ont été tournées dans des hôpitaux et des crématoriums, où elle a documenté la propagation du Covid-19 et la pression des autorités chinoises sur les familles des malades. Zhang Zhan a été condamné le 28 décembre 2020 à 4 ans de prison pour « trouble à l’ordre public et diffusion de fausses informations ». Depuis, elle est détenue dans la prison pour femmes de Shanghai.

Dans une vidéo enregistrée en février 2020, Zhang a déclaré : « Je ne trouve rien à dire, sinon que la ville est paralysée parce que tout est sous surveillance. C’est ce à quoi ce pays est confronté aujourd’hui… Ils nous emprisonnent au nom de la prévention de la pandémie et de la restriction de notre liberté. Nous Il ne faut pas parler à des étrangers, c’est dangereux. Donc, sans la vérité, tout n’a aucun sens. Si nous ne parvenons pas à découvrir la vérité, si nous ne parvenons pas à briser le monopole de la vérité, le monde ne signifie rien pour nous. Dans une autre vidéo, elle montrait un hôpital rempli de patients sur des chariots dans le couloir.

Grève de la faim

Durant les premiers mois de sa détention, elle a entamé une grève de la faim pour protester contre son arrestation. Lors de son procès, elle semblait très affaiblie et se trouvait en fauteuil roulant. Il est notamment passé de 75 kilos à 41 kilos. L’un de ses anciens avocats, qui a été radié du barreau, a déclaré qu’elle avait été gavée au moyen d’un tube et menottée pour qu’elle ne puisse pas l’enlever.

« Zhang Zhan a courageusement risqué sa vie pour informer ses concitoyens de l’épidémie de Covid-19 à Wuhan. Elle n’aurait jamais dû être arrêtée, encore moins condamnée à la prison, nous appelons la communauté internationale à intensifier la pression sur le régime chinois pour lui rendre sa totale liberté.assure Cédric Alviani, directeur du bureau Asie-Pacifique de Reporter sans frontières (RSF) dans un communiqué.

En effet, selon Le gardienoutre sa libération totale, la journaliste pourrait être « envoyé quelque part pour purger une peine ‘plus douce’ pendant trois mois ». Il est également possible que la quadragénaire ne soit pas autorisée à entrer immédiatement en contact avec ses proches, le monde extérieur et à circuler librement.

Sarah Brooks, directrice d’Amnesty International pour la Chine, a déclaré : « Elle et sa famille ne doivent pas être soumises à la surveillance ou au harcèlement, et les autorités chinoises doivent également veiller à ce qu’il n’y ait aucune restriction à son accès aux soins médicaux suite à son épreuve traumatisante en prison. »

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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