Arrêté début juin, le chercheur français Laurent Vinatier est détenu en Russie.
Il est accusé par Moscou de ne pas avoir respecté les règles en vigueur s’appliquant aux « agents étrangers ».
Son procès devrait s’ouvrir le 3 septembre.
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Guerre en Ukraine : après deux ans et demi de guerre, incursion sur le territoire russe
Selon un avis publié sur le site de la justice moscovite, le procès du Français Laurent Vinatier a été fixé au 3 septembre. Collaborateur d’une ONG suisse, le chercheur a été arrêté début juin en Russie. Il sera jugé pour non-respect des obligations relatives aux personnes désignées comme « agents de l’étranger ». Il risque cinq ans de prison.
Jugé par un tribunal de Moscou
Après son arrestation, le Français a reconnu ne pas s’être enregistré sous le nom de« agent étranger »expliquant qu’il ignorait qu’une récente loi russe l’y obligeait. Agé de 48 ans, ce spécialiste de l’espace post-soviétique travaillait en Russie pour le Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse spécialisée dans la médiation des conflits. Une activité menée en dehors des canaux diplomatiques officiels.
Actuellement en détention provisoire, Laurent Vinatier doit être jugé par le tribunal Zamoskvoretsky de Moscou. Son arrestation intervient dans un contexte de tensions croissantes entre Paris et Moscou au sujet du conflit en Ukraine. Le Comité d’enquête russe le soupçonne également d’avoir collecté des informations sur les activités militaires russes, ce qui fait craindre aux observateurs que le chercheur soit confronté à des accusations plus graves.
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Ces dernières années, plusieurs Occidentaux, notamment américains, ont été arrêtés en Russie. Ils ont fait face à de graves accusations, Washington dénonçant des prises d’otages pour obtenir la libération de Russes détenus à l’étranger. Le 1er août, l’Occident et la Russie ont procédé au plus grand échange de prisonniers depuis la fin de la guerre froide. Parmi ces détenus figuraient le journaliste américain Evan Gershkovich, mais aussi l’ancien Marine Paul Whelan, qui ont été libérés par Moscou.
Cet accord a permis la libération de 16 personnes détenues en Russie et en Biélorussie, en échange de huit Russes emprisonnés aux États-Unis, en Allemagne, en Pologne, en Slovénie et en Norvège, ainsi que des deux enfants d’un couple d’espions. À cette occasion, Paris a appelé Moscou à libérer immédiatement les autres personnes encore détenues. « détenu arbitrairement en Russie ». Une référence directe à Laurent Vinatier.