Emprisonné à tort, un homme condamné à du sursis décède dans sa cellule à Meaux
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Emprisonné à tort, un homme condamné à du sursis décède dans sa cellule à Meaux

L’homme de 51 ans a été jugé vendredi pour agression sexuelle et violences aggravées. S’il aurait pu bénéficier d’une réduction de peine, il a néanmoins été placé en détention en raison d’une « inscription erronée », a reconnu le parquet.

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Au pénitencier de Meaux-Chauconin (Seine-et-Marne), le 22 juin 2016. (GUENAELE CALANT/LE PARISIEN/MAXPPP)

Un imbroglio tragique. Un homme de 51 ans est décédé dans sa cellule de la prison de Meaux-Chauconin (Seine-et-Marne), samedi, après avoir été incarcéré à tort. Le procureur de la République de Meaux, Jean-Baptiste Bladier, l’a annoncé dans un communiqué lundi 19 août, confirmant une information du parquet parisienUne enquête sur les « causes de la mort » a été ouverte, confiée à la direction interdépartementale de la police judiciaire du département, a précisé le magistrat.

Trois jours plus tôt, cet individu avait été placé en détention provisoire dans ce centre pénitentiaire, dans le cadre d’une affaire d’agression sexuelle. Il a été jugé en comparution immédiate, vendredi 16 août, devant le tribunal correctionnel de Meaux. A l’issue de l’audience, le quinquagénaire a été reconnu coupable, notamment, d’agression sexuelle, de violences aggravées et de séquestration. Il a été condamné pour ces faits à trois ans de prison. ans d’emprisonnement avec une période probatoire de deux ans.

Le tribunal de Meaux n’a toutefois pas requis de placement en détention à l’encontre du prévenu. Lorsqu’une peine d’emprisonnement est égale ou inférieure à un an, elle peut être aménagée sous forme de bracelet électronique, de semi-liberté ou de placement extérieur. Mais « suite à une erreur, le document administratif complété par le parquet en fin d’ l’audience et destinée à informer l’établissement pénitentiaire de la peine prononcée, portait la mention erronée (…) de « maintien en détention » », explique le procureur.

C’est à la suite de cette mention inexacte que l’homme s’est retrouvé en détention à son retour du tribunal. Selon le parquet, les gardiens ont dû intervenir rapidement dans sa cellule en raison de « son comportement, caractérisé par un état d’excitation élevé et un discours incohérent »Le décès du détenu a ensuite été confirmé sur place samedi, a ajouté le parquet, sans préciser la cause du décès.Une autopsie doit être réalisée prochainement à l’Institut de médecine légale de Paris.

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