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Emmanuel Macron veut reprendre la main sur le dossier avec une visite surprise

Emmanuel Macron s'apprête à décoller pour Nouméa et la Nouvelle-Calédonie, à l'aéroport d'Orly, le 21 mai 2024.

Le 16 janvier 1985, alors que de violentes émeutes anti-indépendantistes conduisent le gouvernement à déclarer l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie, François Mitterrand est interviewé par une équipe d’Antenne 2 en direct de l’Elysée. Le chef de l’Etat révèle son inquiétude face à la situation. « Iriez-vous jusqu’à aller en Nouvelle-Calédonie ? »demande la journaliste Christine Ockrent. « Mais oui Madame, j’irai en Nouvelle-Calédonierépond le président, à la surprise générale.

– Pouvons-nous savoir quand ?

– Demain.

– Demain jeudi ?

– Demain jeudi. »

Près de quarante ans plus tard, Emmanuel Macron rejoue de manière subliminale la même scène. Il s’est envolé dans la soirée du mardi 21 mai pour Nouméa, huit jours après le début des émeutes dans l’archipel, où six personnes ont perdu la vie et où l’état d’urgence a été décrété le 15 mai. L’annonce a été faite à la fin de l’année. conseil des ministres, à midi, par la porte-parole du gouvernement, Prisca Thévenot.

Si l’effet de surprise est comparable à celui obtenu par son prédécesseur socialiste, cette visite a été, selon les sources du Monde, largement improvisé. C’est ainsi que le président du gouvernement calédonien, Louis Mapou, a appris la nouvelle par la presse, à l’issue du conseil des ministres. Comme tous les élus locaux.

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Le chef de l’État se rend en Nouvelle-Calédonie tandis que « le retour de l’ordre républicain » qu’il avait réclamé la semaine dernière est loin d’être acquis. Selon l’Agence France-Presse (AFP), Nouméa était encore, dans la nuit de mardi à mercredi, le théâtre d’affrontements localisés, et les barrages routiers ont même été élargis ou reconstitués par endroits. Plusieurs témoins ont fait état d’explosions et d’affrontements importants. « L’île la plus proche du paradis est devenue l’île la plus proche de l’enfer », a argumenté, dimanche matin, Mgr Calvet, archevêque de Nouméa, dans son homélie de Pentecôte. Le retour au calme « continue sur tout le territoire »» a néanmoins décrit, mardi, le représentant de l’Etat, Louis Le Franc.

Un « petit accord » qui a échoué

Emmanuel Macron, accompagné des ministres Gérald Darmanin (intérieur), Sébastien Lecornu (défense) et Marie Guévenoux (outre-mer), passera jeudi sur place. Il s’agira de « renouer le fil du dialogue » la politique et« anticiper la reconstruction » économique, a résumé le Premier ministre Gabriel Attal, mardi devant l’Assemblée nationale.

Empêtré dans le dossier calédonien, le président de la République s’est persuadé ces derniers jours qu’il n’aurait pas la majorité des trois cinquièmes au congrès de Versailles sur le projet de loi constitutionnelle qui a mis le feu aux poudres sur le Galet. La crise à Nouméa, le changement d’orientation du Rassemblement national (RN) – qui se dit désormais favorable à un référendum d’autodétermination – ainsi que les divisions de la majorité ont pesé sur sa décision de prendre en main l’ensemble. affaire.

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Cammile Bussière

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