A Brest, lors du meeting du socialiste Raphaël Glucksmann samedi, le nouvel appel au débat d’Emmanuel Macron contre Marine Le Pen provoque la colère des militants.
Publié
Temps de lecture : 2 minutes
Emmanuel Macron relance l’idée d’un débat contre Marine Le Pen. « Je suis à sa disposition »a déclaré samedi 25 mai à Parisien-Aujourd’hui en France le président de la République, à l’approche des élections européennes du 9 juin, pour lesquelles son camp est en difficulté, largement distancé par le Rassemblement national. Marine Le Pen appelle Emmanuel Macron à risquer sa démission ou sa dissolution en cas de défaite électorale.
A Brest, ces échanges agacent beaucoup les socialistes présents samedi au meeting de Raphaël Glucksmann.
Le plus en colère de tous, c’est le candidat lui-même, furieux lorsqu’il apprend cette proposition d’Emmanuel Macron à Marine Le Pen. « Nous sommes actuellement dirigés par des gens qui jouent avec des allumettes dans une station-service » il dit.
A l’issue de son meeting, qui a rassemblé près de 900 personnes à Brest, Raphaël Glucksmann a écrasé ce qu’il a qualifié de grossière manœuvre. « Les stratèges de l’Élysée n’ont qu’un plan : organiser ce face-à-face permanent avec l’extrême droite. Les Français ne sont pas dupes. Ils ne veulent plus de ce face-à-face meurtrier pour la démocratie française. »
Dans la salle comble du rassemblement socialiste, Arthur assure que la stratégie d’Emmanuel Macron ne trompe plus personne. « La stratégie de la barrière permanente exploitée depuis 2017 ne sert plus à rien. Ce sont des duos, ce ne sont plus du tout des duels », il croit. Pour le militant, il est clair qu’Emmanuel Macron cherche en réalité à faire reculer Raphaël Glucksmann et non à combattre l’extrême droite. « C’est pour essayer de nous rendre invisibles, c’est pour faire en sorte que la droite et l’extrême droite soient finalement les deux seuls camps visibles, présents dans tous les médias. »
Juste à côté, Serge est du même avis et pour lui, si les macronistes veulent rendre invisible le candidat socialiste, c’est parce qu’il leur fait peur. « C’est évident. Ils tentent de marginaliser Glucksmann qui, j’en suis convaincu, précédera la liste soutenue par Macron aux élections européennes. » Serge dénonce une stratégie dangereuse qui banalise encore davantage le Rassemblement national. « C’est pour les légitimer davantage, c’est pour les mettre au cœur du système, de l’écoute, de l’attention », il assure.
Et il n’y a pas que les socialistes qui sont furieux de cette stratégie du chef de l’Etat. « Depuis 2022, il y a eu trois blocs dans ce pays, il aimerait oublier ça », fustige l’insoumis Jean-Luc Mélenchon. François-Xavier Bellamy, candidat des Républicains, qui a déjà protesté contre le débat entre Gabriel Attal et Jordan Bardella, parle de « tromperie démocratique ». Pour la candidate des Républicains, Marine Le Pen est « la meilleure assurance vie » par Emmanuel Macron.
Européennes : l’agacement des sympathisants socialistes – Rapport d’Elie Abergel
Il s’agit clairement de ce que l’on pourrait appeler un échec de communication. En effet, sur la brochure technique d'un…
Un temps privé de ballons par un Stade français, venu attaquer le Hameau, la Section paloise a fini par prendre…
Chèques restaurant, « bons panier » ? Les restaurateurs ne veulent plus qu’ils servent à payer leurs coursesSud-Ouest« Un manque…
Les images laissaient peu de place au doute. Quelques heures après le coup de sifflet final de la rencontre entre…
Lors de récentes fouilles, la ville antique a mis au jour des merveilles inattendues, que l'on découvre dans « Pompéi,…
Le gouvernement de Keir Starmer a connu samedi sa première démission, la députée Rosie Duffield quittant le Parti travailliste après…