Emmanuel Macron, en visite à Madagascar, a déclaré ce jeudi 24 avril, qu’il voulait créer les « conditions » du « pardon » de la colonisation de l’île de l’océan Indien, lors d’une séquence commémorative au palais Rova dans la capitale malgache ce jeudi.
Il a également mentionné une « approche pour faire fonctionner les deux pays (les) historiens, une proposition sur le modèle des commissions des historiens créés avec d’autres territoires colonisés par la France tels que le Cameroun, l’Algérie, le Sénégal ainsi que Haïti.
Une approche « pour que la vérité, la mémoire, l’histoire et la réconciliation puissent émerger », espérait-il jeudi.
Les « pages sanglantes et tragiques » de 1897
« Il y a seulement vous qui pouvez faire ce chemin de pardon, qui est éminemment intime. Mais nous créons les conditions, permettant ce lien très humain, très personnel et très symbolique pour pleurer ce qui n’est plus », a déclaré Emmanuel Macron après une visite de l’ancien Palais avec le princesse Fenosoa Ralandison Ratsimanga.
Il a fait allusion à la prochaine restitution des crânes Sakalava, dont l’un appartenant à un roi malgache tué par l’armée française pendant le massacre d’Ambky en 1897. C’était la première application de la loi de 2023 au retour des restes humains.
« Notre présence ici n’est pas innocente et notre histoire fait partie des âges, mais avec des pages éminemment douloureuses », a reconnu Emmanuel Macron, citant les « pages sanglantes et tragiques » de 1897. Mais aussi 1947, lorsqu’une insurrection avait été réprimée dans le sang par l’armée française au coût de dizaines de milliers de vies.
Article original publié sur bfmtv.com