Emmanuel Macron s'impose une période de silence
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Emmanuel Macron s’impose une période de silence

Si le président de la République s’est dit favorable à la fiscalité des grandes entreprises annoncée par Michel Barnier, il l’a fait depuis Berlin, en Allemagne, où il participait à une conférence. Mais en France, Emmanuel Macron veut se faire un peu oublier.

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Emmanuel Macron, le 2 octobre 2024 à Berlin (Allemagne) pour le Berlin Global Dialogue. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Une fiscalité exceptionnelle et limitée pour les grandes entreprises, comme Michel Barnier l’a annoncé mardi 1er octobre lors de sa déclaration de politique générale : Emmanuel Macron y est favorable. Le président de la République n’aura donc pas mis 48 heures avant de commenter une décision prise par le nouveau Premier ministre issu des rangs des Républicains.

Mais il l’a fait depuis Berlin, lors d’une conférence sur l’avenir de l’Europe. Sur la scène nationale, le président souhaite se faire un peu oublier. C’est ce que théorise l’Élysée en tant que « période de calme », une période de silence, en référence au monde des grandes entreprises : par exemple, avant de mettre des actions en bourse, elles doivent s’abstenir de toute communication pour éviter un délit d’initié. Se taire pour faire remonter sa note, c’est la stratégie d’Emmanuel Macron.

Son lien avec les Français est rompu. « Les fils sont plus fins qu’en 2017 », convient à son entourage. Mais un quart des Français jugent encore qu’il est un bon président, rassure les proches en rappelant que par le passé, lors de la crise des Gilets jaunes par exemple, il a su inverser la tendance. Réapparition prévue en fin d’année, sans précision sur les modalités.

En attendant, Emmanuel Macron explique qu’il consacrera bien plus d’énergie aux réformes à l’échelle européenne, le bon niveau selon lui. Mercredi à Berlin, il a présenté la nouvelle situation politique française comme le dépassement ultime de sa propre aventure : rassembler des gens qui n’ont rien en commun. Et sur la dissolution, aucun regret. Ses effets nécessitent une nouvelle façon de travailler. Il parle même de « un pas en avant ».

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