Emmanuel Macron se dit « prêt à débattre dès maintenant » contre Marine Le Pen
Le président de la République propose un débat à l’ancien finaliste de l’élection présidentielle de 2022, d’ici les élections européennes du 9 juin.
Emmanuel Macron s’est dit « prêt à débattre maintenant » avec Marine Le Pen, en vue des élections européennes du 9 juin pour lesquelles « Une partie du destin de la France est en jeu »dans une interview avec Parisien publié samedi.
« Si l’on pense que c’est une élection où est en jeu une partie du destin de la France, ce que je crois, il faut en débattre. Je suis à sa disposition. La balle est dans son camp »a déclaré le chef de l’Etat.
« Après les élections, ce débat n’aura plus d’intérêt »
L’éventualité d’un débat entre le président du groupe Rassemblement national à l’Assemblée et le président de la République avait été évoquée ces derniers jours dans la presse, alors que la liste macroniste conduite par Valérie Hayer est loin derrière dans les sondages par celle du RN. Jordan Bardella. « Si le président de la République, qui est le chef de l’Etat et non le leader de la majorité, entre dans l’arène électorale, alors il doit s’engager à en tirer les conséquences »Marine Le Pen a réagi samedi.
La semaine dernière, elle a assuré qu’elle répondrait au président « Avec plaisir »à condition qu’il « met sur la table sa démission ou la dissolution de l’Assemblée » après les Européens. Une demande réitérée samedi. Auparavant, elle s’était dite ouverte à une rencontre en face-à-face – une répétition de celles qui ont eu lieu entre les deux tours des élections présidentielles de 2017 et 2022 – mais seulement après les élections européennes, « en septembre ».
« Je n’ai jamais cru aux sondages »
Pour Emmanuel Macron, qui ne s’est jamais exprimé publiquement sur le sujet, l’offre ne court que jusqu’au vote. « Après l’élection, ce débat n’aura plus d’intérêt : je suis président de la République », argumente-t-il, interrogé dans l’avion revenant de Nouvelle-Calédonie. Le chef de l’Etat a également souligné « la lâche ambiguïté du RN » sur la question européenne, déplorant que le « débat » d’idées à l’approche des élections « dans le coton ». « C’est ça le pire : les esprits habitués. Les gens pensent que le RN n’est pas sérieux”grinça-t-il.
Selon différentes enquêtes d’opinion à deux semaines du scrutin, le Rassemblement national obtenait 30 à 33 % des intentions de vote, devant la majorité macroniste à environ 16 % et la liste PS-Place Publique de Raphaël Glucksmann, donnée entre 14 et 15 %. . Mais, « Je n’ai jamais cru aux sondages. On verra le 9 juin.”a assuré le chef de l’Etat, appelant toutefois les Français à se méfier des candidats lépénistes : « Réveillez-vous et regardez-les de près ! »