Emmanuel Macron s’agace des hausses d’impôts et du « coût du travail »
Ce vendredi 25 octobre, le président de la République a reçu artisans, associations et industriels attachés au « made in France ». Lors d’un discours, il a commenté l’actualité politique, et notamment l’examen du projet de loi de finances étudié par le Parlement.
Emmanuel Macron garde un oeil sur les débats à l’Assemblée nationale. Ce vendredi 25 octobre, alors qu’il réunissait les acteurs de l’industrie française en marge de l’exposition « Made in France » à l’Élysée, le chef de l’État s’est élevé contre une hausse des taxes sur les entreprises.
Vantant une « cohérence macroéconomique » de sept années de présidence macroniste, le président de la République a rappelé « certains de (ses) combats » notamment en matière de fiscalité et de soutien aux entreprises.
« Tout cela (la réussite de l’industrie française, NDLR) n’est pas possible si on augmente les impôts, si on augmente le coût du travail, et si on pense qu’on résout les problèmes de déficit public en revenant totalement sur la cohérence d’une politique macroéconomique », a lancé Emmanuel Macron aux acteurs de la filière Made in France.
Une inquiétude qui fait écho aux débats sur le projet de loi de finances actuellement étudié par les députés. Si le gouvernement prévoyait une augmentation de 20 milliards des recettes de l’Etat, particulièrement concentrées sur les plus riches, des amendements sont revenus pour renforcer encore le volet « recettes » du budget 2025.
Ainsi, les députés ont renforcé la « taxe de sortie » mais d’autres prélèvements sont à l’étude, dont le rétablissement de la taxe d’habitation, souhaité par plusieurs élus locaux. La contribution des entreprises aux revenus les plus élevés, incluses par le gouvernement de Michel Barnier, est également toujours d’actualité.
Un appel à « développer l’apprentissage » – menacé d’avion
« Simplification », soutien de l’Etat aux entreprises, ouvertures d’usines sur le sol français… En quelques minutes, Emmanuel Macron a dressé le portrait de sa politique économique de ces sept dernières années, appelant à ne pas démanteler ce qui a été construit. Et notamment de ne pas revenir en arrière sur le système d’apprentissage.
« Nous sommes passés de 250 000 à 800 000 apprentis. Il faut continuer, promouvoir les filières et développer l’apprentissage chez les jeunes ! », a lancé le président, qui vise un objectif encore plus élevé.
Cependant, le soutien au système d’apprentissage n’est plus dans l’air du temps. Le gouvernement veut sabrer dans ce système extrêmement coûteux, pour générer un milliard d’euros d’économies.