Emmanuel Macron retarde et déclare une « trêve olympique » avant les Jeux
Jacques Serais, édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : Ludovic MARIN / AFP
modifié à
06:29, 24 juillet 2024
Sa première interview télévisée depuis le second tour des législatives anticipées était très attendue. Deux semaines après le scrutin qui a donné naissance à une Assemblée nationale historiquement divisée en trois grands blocs, le président Emmanuel Macron s’est exprimé mardi soir sur le contexte politique actuel et les Jeux olympiques, à trois jours de la cérémonie d’ouverture.
Le chef de l’Etat a d’abord balayé d’un revers de main la proposition du Nouveau Front populaire de nommer la haute fonctionnaire Lucie Castets à Matignon. « Là n’est pas la question, la question n’est pas un nom. La question est de savoir quelle majorité peut émerger pour qu’un gouvernement, la France, puisse faire passer des réformes, faire passer un budget et faire avancer le pays », a-t-il insisté mardi soir sur France 2.
Pour Macron, personne n’a gagné les législatives
Pas question donc de nommer Lucie Castets au poste de Premier ministre, même si le président reconnaît la défaite de son camp aux législatives. « La majorité sortante a perdu cette élection », a-t-il souligné. « Reconnaissez-vous la défaite ? », a demandé le journaliste Thomas Sotto. « Bien sûr », a répondu Emmanuel Macron.
Pourtant, aux yeux du chef de l’Etat, personne n’a gagné. « La leçon, c’est que personne ne peut mettre en œuvre son programme », a-t-il convenu. « La responsabilité de ces partis, c’est de savoir faire des compromis, ce n’est pas un gros mot. Et de se dire comment on peut se mettre d’accord ensemble, sur des choses qui sont importantes et accessoires entre nous, de se dire qu’on va essayer d’avancer », a-t-il poursuivi.
En attendant, le chef de l’Etat temporise. « Notre responsabilité, c’est que ces Jeux se passent bien. Donc, j’ai fait le choix de la stabilité. Il est clair que jusqu’à la mi-août, nous ne sommes pas en position de pouvoir changer les choses parce que nous créerions du désordre », a-t-il déclaré. Il n’y aura donc pas de nouveau Premier ministre avant le 11 août. Pour Emmanuel Macron, avant de lancer les JO, il s’agissait de décréter la « trêve olympique ».
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