Emmanuel Macron reporte la formation d’un nouveau gouvernement après les Jeux olympiques
Fini les plans B. Mardi 23 juillet, interrogé par France 2 et Radio France depuis la terrasse du Musée de l’Homme, au Trocadéro, devant une tour Eiffel arborant les anneaux olympiques, Emmanuel Macron surplombe la Seine, confiant et fier. A trois jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, le chef de l’Etat peut enfin » présumer « Il confie le scénario grandiose et audacieux prévu pour la soirée du 26 juillet : le spectacle se déroulera en dehors d’un stade, sur le fleuve parisien. Une première.
« Des contrôles de sécurité ont été effectués », il a dit. « Nous verrons tous à partir de vendredi soir pourquoi cela en valait la peine », se vante le chef de l’Etat, conscient que les rues clôturées et les QR codes obligatoires autour des stands agacent les citadins et les touristes. « Les Jeux Olympiques ont lieu une fois par siècle. Une cérémonie d’ouverture comme celle-ci est une première dans l’histoire des Jeux », explique le président de la République, la voix couverte par le bruit des pales d’hélicoptères survolant la capitale.
Pour faire en sorte que cet événement sportif majeur, qui est aussi, selon lui, un » leçon de vie « ne pas se laisser gâcher par des querelles mesquines avec ses adversaires, Emmanuel Macron avait exigé, la veille, une « Trêve olympique et politique ». C’est pourtant le chef de l’Etat lui-même qui a mis le pays sous tension en décidant de dissoudre l’Assemblée nationale le 9 juin. Depuis le 7 juillet, et le second tour des législatives anticipées, le camp présidentiel n’a plus de majorité au Palais-Bourbon. Le gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal est réduit à gérer les affaires courantes.
Trêve autoproclamée
Aucun regret. Même si le locataire de l’Elysée reconnaît sa défaite. « La majorité sortante a perdu cette élection », il l’admet. Mais « personne n’a gagné », prend-il soin d’ajouter aussitôt. Au risque de paraître sourd à la sanction des urnes, Emmanuel Macron prévient que rien ne bougera au sommet de l’Etat avant la fin des JO. Personne ne sera nommé à Matignon pendant la trêve autoproclamée. J’ai choisi la stabilité » il demande. « Il est clair que jusqu’à la mi-août nous ne sommes pas en mesure de pouvoir changer les choses car nous créerions du désordre »il soutient.
C’est donc d’un revers de main qu’Emmanuel Macron balaie le nom de Lucie Castets, proposée in extremis, une heure plus tôt, pour occuper la rue de Varenne par les partis de gauche (Ecologistes, La France insoumise, Communistes et Socialistes) réunis sous la bannière du Nouveau Front populaire (NFP). L’énarque, conseillère financière à la mairie de Paris, experte en répression des fraudes, est parvenue à faire aboutir un accord pour la coalition arrivée en tête le 7 juillet. » Vas-tu l’appeler demain et lui dire : «Venez me voir, nous verrons si vous pouvez former un gouvernement.» ? » demande le présentateur. « Ce n’est pas le propos. »Emmanuel Macron décide.
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