Le président français Emmanuel Macron souhaite nommer l’actuel directeur financier du Groupe ADP, Philippe Pascal, au poste de directeur général, en remplacement d’Augustin de Romanet, a annoncé l’Elysée lundi 20 janvier.
L’Assemblée nationale et le Sénat devront valider sa candidature à la tête du gestionnaire des aéroports parisiens de Charles-de-Gaulle, Orly et Bourget, détenus à 50,6% par l’Etat. Philippe Pascal sera entendu par les deux chambres du Parlement. Sa nomination doit enfin être approuvée par le Conseil des ministres.
Ce choix était anticipé. Le site d’enquêtes économiques Les Informés affirmait déjà, début janvier, qu’un accord avait été trouvé entre l’Elysée et Matignon sur le nom de Philippe Pascal. Deux autres candidats s’étaient manifestés, selon le site : l’ancien directeur financier de Veolia Claude Laruelle et le PDG de TechnicAtome, Loïc Rocard.
M. Pascal, 53 ans, est un haut fonctionnaire spécialisé en fiscalité ayant gravi les échelons au sein de la direction de l’aéroport parisien pendant douze ans. Il occupe son poste actuel depuis 2016, aux côtés de M. Romanet et de l’ancien directeur général Edward Arkwright, devenu directeur général du promoteur immobilier Altarea début janvier.
En mars, le gouvernement a annoncé que M. Romanet, qui avait déclaré » disponible « pour un nouveau mandat, serait maintenu dans ses fonctions jusqu’aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris mais ne serait pas renouvelé au-delà.
Augustin de Romanet, 63 ans, a alors accepté de prolonger son mandat d’intérim. « quelques jours » début 2025 jusqu’à ce qu’un successeur soit trouvé, selon une source proche de l’entreprise aux 28 000 salariés et 336 millions de passagers accueillis en 2023.
Le Groupe ADP, après avoir longtemps été le chouchou de la Bourse grâce à sa très forte rentabilité, a essuyé un coup dur avec l’épidémie de Covid-19 en 2020, pour ne renouer avec les bénéfices qu’en 2022 après deux exercices. des pertes qui l’ont laissé endetté.
Évoquée en 2019, la privatisation n’est plus à l’ordre du jour depuis cette crise. L’action du Groupe ADP ne s’est pas remise de la pandémie, s’échangeant actuellement autour de 110 euros, contre 175 euros début 2020, alors que le secteur aérien fait face à d’importants investissements de décarbonation.
Sous MM. Graff puis Romanet, le Groupe ADP a développé ses participations et concessions à l’étranger, gérant aujourd’hui directement ou indirectement 26 installations aéroportuaires, notamment en Turquie et en Inde, deux marchés dynamiques.
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