Emmanuel Macron « prêt à reconnaître un État palestinien » mais pas sous le coup de « l’émotion »
Le président français Emmanuel Macron a répété, mardi 28 mai 2024, que la reconnaissance d’un État palestinien n’était pas une solution. « un sujet tabou » mais qu’elle a dû intervenir « à un moment opportun » et pas sous l’influence de « émotion »à l’occasion du troisième et dernier jour de sa visite d’État en Allemagne.
« Il n’y a pas de tabou pour la France et je suis tout à fait prêt à reconnaître un Etat palestinien mais (…) je considère que cette reconnaissance doit arriver à un moment utile »a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec le chancelier allemand Olaf Scholz à Meseberg, près de Berlin. « Je ne ferai pas de reconnaissance d’émotion ».
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Une résolution commune pour aider Gaza
Interrogé sur la situation à Gaza, où une frappe contre un camp de déplacés a fait au moins 45 morts dimanche, le chef de l’Etat français a également indiqué la mise en place d’un « résolution commune visant à répondre à l’urgence humanitaire sur le terrain ».
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« La situation à Rafah est épouvantable, les opérations israéliennes doivent cesser »il ajouta. « Aujourd’hui, il n’existe aucune zone sûre pour les civils palestiniens ».
La guerre de près de huit mois entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien sur le territoire israélien le 7 octobre, a relancé les appels à la reconnaissance de l’Etat palestinien.
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Les trois quarts des États membres de l’ONU ont reconnu l’État de Palestine, proclamé par les dirigeants palestiniens en exil il y a plus de 35 ans, tout comme l’Espagne, l’Irlande et la Norvège.