L’EDITORIAL DU FIGARO – Dans un climat politique tendu, le président dramatise le scrutin et met en garde les Français contre un risque de « guerre civile ».
Depuis qu’il a prononcé la dissolution de l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron tente de se justifier par tous les moyens. Mais qui entend ses messages ? Car plus il multiplie les interventions, plus il culpabilise les Français, qui n’avaient rien demandé quelques semaines avant les vacances. Après les avoir invités à voter à nouveau, comme s’ils s’étaient trompés lors des élections européennes, il affirme désormais que le résultat des élections législatives leur appartiendra. « responsabilité ». Pire, il les met en garde contre un risque de « guerre civile ». Elle serait, selon lui, en préparation dans les programmes du Rassemblement national et du Nouveau Front populaire.
Alors que le climat politique est plus que jamais tendu grâce à l’Élysée, cette dramatisation de l’élection a quelque chose d’enfantin. Cela trahit une décision non acceptée. Ce « moi ou le chaos », n’est-ce pas Emmanuel Macron qui l’a provoqué ? Et, pour l’éviter, que propose-t-il ? De « changer profondément la manière de gouverner ». Une promesse faite mille fois au cours…