ANALYSE – Le président, qui tenait à rompre avec la « tyrannie de l’immédiateté », est désormais victime de l’accélération du temps politique.
L’horloge du « maître de l’horloge » est déréglée. Emmanuel Macron ne maîtrise plus le temps, il court après. Celui qui a été fort, hier, sur la rupture avec » la tyrannie de l’immédiateté « , est passé, du jour au lendemain, d’avant en arrière. Depuis sa dissolution ratée, qui a plongé le pays dans une instabilité politique sans précédent, le chef de l’Etat navigue à vue. Avec un panel d’actions de plus en plus réduit.
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Car la Constitution ne laisse quasiment aucune marge de manœuvre au « monarque républicain ». Empêché de briguer un troisième mandat présidentiel, contraint de subir une cohabitation gouvernementale, et privé de majorité parlementaire, le locataire de l’Élysée est pieds et poings liés dans une prison dorée, où a commencé le compte à rebours jusqu’à son obsolescence programmée. Sur le papier, il ne lui resterait plus que le fameux article 16 pour retrouver les pleins pouvoirs, ce qu’il a pu…
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