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Emmanuel Macron joue les maîtres de cérémonie

La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques se déroulera en plein air sur la Seine, vendredi à Paris. Une occasion pour le chef de l’Etat de montrer au monde le rayonnement de la France.

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Emmanuel Macron pose devant les anneaux olympiques dans la Cour Carrée du Louvre avec son épouse Brigitte, le président du CIO Thomas Bach (à droite) et son épouse (à gauche). (LUDOVIC MARIN / POOL)

Au-delà du sport, c’est l’image que la France renvoie au monde qui compte, l’image d’un pays créatif, qui ose transformer sa capitale en stade, avec un spectacle unique sur la Seine et la venue de stars internationales. Un pays accueillant, qui rassemble plus de 150 chefs d’État et des milliers de touristes. Un pays attractif où les plus grands patrons continuent d’investir. Un pays uni, où les fractures sociales ont disparu, au moins le temps d’une cérémonie, après que les menaces de grèves ont été levées avec la distribution de primes.

Après ces semaines d’instabilité politique, de tensions politiques, de nervosité, le chef de l’État compte sur ces Jeux pour redonner le sourire aux Français, un sentiment de cohésion nationale… Bref, il veut faire de ces Jeux une parenthèse enchantée. Ça, c’est pour la carte postale mais la réalité est plus complexe car ses adversaires politiques ne l’entendent pas de cette oreille. Déclarer de manière jupitérienne une trêve olympique et politique est beaucoup trop simple à leurs yeux, surtout quand on attend toujours la nomination d’un Premier ministre.

Le bloc de gauche ne cesse de répéter qu’Emmanuel Macron doit nommer Lucie Castets à Matignon, sans que les divisions entre Les Insoumis et les socialistes ne soient apaisées. Pour preuve, Hélène Geoffroy du PS a demandé jeudi des éclaircissements, estimant que la stratégie du Nouveau Front populaire n’incarne pas la gauche de gouvernement.

La droite, celle de Laurent Wauquiez, cherche à se rendre indispensable dans une coalition que le chef de l’Etat appelle de ses vœux. On entend moins parler du Rassemblement national, mais il planche déjà sur quelques textes phares, comme l’abrogation de la réforme des retraites qu’il compte proposer lors de son premier créneau parlementaire fin octobre, argumentant au passage sur le sujet avec le Nouveau Front populaire qui a déposé cette semaine une proposition de loi visant à abaisser la retraite à 62 ans.

En fait, tout le monde affûte ses armes. Certes, les députés seront officiellement en vacances à partir du 2 août, mais tout le monde prépare en réalité leur retour. Tout en restant Premier ministre des Affaires courantes, Gabriel Attal pour le camp présidentiel élabore un pacte d’action en vue de construire une plateforme législative partagée. Reste la question avec qui ? A gauche, François Ruffin, qui siège désormais avec Les Écologistes, appelle ses électeurs à Flixecourt dans la Somme, chez lui, le samedi 31 août, quitte à y aller en solo. Le même jour, dans les Alpes Maritimes, c’est Éric Ciotti qui s’allie au RN, qui veut faire sa rentrée politique en demandant aux derniers adhérents LR de voter, afin de couper la ligne de parti entre les siens et celui de Laurent Wauquiez.

Bref, l’effervescence des Jeux ne saurait occulter une rentrée politique qui s’annonce beaucoup plus agitée que ne le souhaiterait le président, surtout si un front social venait à s’y ajouter.

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