Emmanuel Macron a inauguré mardi une usine « futuriste » de vaccins et de biomédicaments du groupe français Sanofi, près de Lyon, pour son premier déplacement sur le terrain depuis la dissolution de l’Assemblée et le séisme politique qui a suivi.
500 millions d’euros d’investissement
Le chef de l’Etat est arrivé seul à 16h45 sur le site de Neuville-sur-Saône (Rhône-Alpes), qui représente un investissement de 500 millions d’euros par le groupe et l’Etat.
Aucun ministre ne l’accompagnait, Michel Barnier, nommé jeudi à Matignon, poursuivant ses consultations pour trouver la majorité la plus stable possible et former un gouvernement.
Cette « usine du futur », présentée comme unique au monde, permettra de produire jusqu’à quatre vaccins ou biomédicaments simultanément et de reconfigurer les lignes de production en quelques jours ou semaines pour en fabriquer d’autres si nécessaire, souligne Sanofi dans un communiqué.
Traditionnellement, un tel site industriel dispose de bâtiments dédiés à une technologie ou à un produit et tout changement de plateforme de production nécessite « plusieurs mois voire plusieurs années ».
« Souveraineté sanitaire »
Ce nouveau site, qui concentrera l’équivalent de 34 mini-usines standardisées, permettra de réaliser des « évolutions rapides des capacités de production » et « d’augmenter rapidement la production d’un vaccin en cas de pandémie », assure le groupe.
Sanofi, qui avait raté le virage vers les vaccins à ARNm lors de la pandémie de Covid-19 en 2020, se positionne ainsi à nouveau dans la course à l’innovation.
L’investissement, annoncé par Emmanuel Macron en pleine crise du Covid en juin 2020, permettra d’assurer « la souveraineté sanitaire et l’attractivité industrielle française et européenne », a précisé la présidence.
L’usine sera opérationnelle fin 2025, après qualification des installations et validation des procédés de fabrication, et permettra la création de 160 emplois.
Elle pourra produire des vaccins viraux vivants atténués, des protéines recombinantes ou de l’ARN messager, ainsi que des traitements issus des biotechnologies comme des enzymes ou des anticorps monoclonaux.
Dans la foulée, le chef de l’Etat, ardent défenseur de l’apprentissage, assistera mardi soir à la cérémonie d’ouverture des Worldskills 2024, sorte d’olympiade pour les jeunes des secteurs de la construction, des arts créatifs, des technologies et de la logistique, jusqu’au 15 septembre à Lyon.
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