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Emmanuel Macron évoque une « nouvelle ère » et appelle à nouveau à des « compromis »

Emmanuel Macron évoque une « nouvelle ère » et appelle à nouveau à des « compromis »


Emmanuel Macron a évoqué jeudi une « ère nouvelle » avec un Parlement fragmenté, disant « espérer » que des « compromis seront forgés » entre les différentes forces politiques dans la formation d’un gouvernement. « Nous avons une ère nouvelle avec un Parlement qui représente la France dans sa diversité et qui nécessitera des compromis. C’est au gouvernement de porter des projets, de voter des lois, mais aussi d’administrer. Le président a ses compétences propres », a expliqué le président de la République, lors d’une visite commémorative au Havre aux côtés d’Édouard Philippe.

« Il travaille, il écoute, il consulte et il construira »

Interrogé sur son rôle dans cette période inédite, notamment à l’égard du Premier ministre Michel Barnier, le chef de l’Etat a déclaré : « Je joue le rôle que j’ai toujours joué, en étant au contact de nos compatriotes ». « Après, c’est dans la durée, dans la pratique, que les choses se feront naturellement. Mais j’espère aussi que des compromis seront faits pour le pays car c’est ce dont nous avons besoin », a-t-il ajouté. Il s’est toutefois refusé à commenter sa relation avec Michel Barnier, issu des Républicains et qu’il a nommé à Matignon, affirmant rester sur la même « ligne » depuis sept ans à l’égard du chef du gouvernement. « C’est comme ça que les institutions fonctionnent bien et que la France peut être bien présidée et bien gouvernée », s’est-il justifié.

« On travaille dans l’intimité, dans la confiance, mais on ne livre pas les choses à tout le monde à l’extérieur », a-t-il poursuivi. « Il travaille, il écoute, il consulte et il va construire », a-t-il dit à propos de Michel Barnier, qui a entamé une série de consultations avec les différents partis politiques représentés au Parlement, notamment en se rendant jeudi aux journées parlementaires des Républicains en Haute-Savoie. Le chef de l’Etat a enfin montré des signes d’ouverture sur la question du changement de mode de scrutin, alors que plusieurs familles politiques, comme le Rassemblement national ou au sein du Nouveau Front populaire, réclament la mise en place de la proportionnelle aux législatives.

« Je pense que c’est un sujet institutionnel qui existe, qui n’est pas nouveau. Et je suis favorable à ce qu’on aborde la question en demandant d’abord à des experts d’expliquer ce que cela signifie, où cela irait, quel serait le plan possible, pour que les partis politiques puissent s’exprimer là-dessus », a-t-il expliqué. Le chef de l’Etat s’exprimait après un bain de foule venu du Havre, dont son ancien Premier ministre Edouard Philippe est le maire, pour commémorer la libération de la ville du joug nazi en septembre 1944, il y a 80 ans.

europe1 Fr

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