L’ÉDITORIAL DU FIGARO – La France apparaît comme un pays qui vit des moments olympiques enchanteurs mais qui malheureusement continue de décliner.
Si l’on s’éloigne enfin du microscope avec lequel nous observons depuis plus de cinquante jours l’agitation stérile et circulaire de la politique, la France apparaît comme un pays qui vit des heures olympiques enchantées mais qui malheureusement continue de s’effondrer. On aura beau sceller les anneaux de Paris 2024 sur la tour Eiffel, cela ne perpétuera pas un mois béni où la nécessité de l’événement a permis de dépasser des normes absurdes, de s’affranchir des blocages, de récompenser le mérite, l’effort, l’excellence. Le 8 septembre, le carrosse redevient citrouille et il nous laissera la fierté du succès et l’édifice consolant de la mémoire. C’est trop maigre pour affronter les crises qui menacent de se succéder.
Le premier, politique, se fait de plus en plus aigu. Le chef de l’Etat en exil dans son propre palais, des forces fragmentées, une Assemblée – jeu de mikado impraticable – qui pourrait se déchirer au premier coup. En arrière-plan, les millions d’électeurs…