Emmanuel Macron et le roi de Jordanie veulent éviter « à tout prix » l’embrasement du Moyen-Orient
La France saura-t-elle se faire entendre ? Le président Emmanuel Macron, aux côtés du roi Abdallah II de Jordanie, a appelé à éviter « à tout prix » une escalade militaire au Moyen-Orient, sur fond de tensions croissantes entre Israël, l’Iran et le Hezbollah. Les deux dirigeants se sont entretenus par téléphone ce dimanche 4 août 2024.
« Le président de la République et le roi Abdallah II ont exprimé leur plus profonde préoccupation face à la montée des tensions dans la région et ont souligné la nécessité d’éviter à tout prix une escalade militaire régionale. »selon ce communiqué rendu public par l’Élysée et cité par leAFP. « Ils ont appelé toutes les parties à abandonner la logique des représailles et à faire preuve de la plus grande retenue et responsabilité afin de garantir la sécurité de la population. »il continue.
Cessez-le-feu
Le président de la République entend faire entendre sa voix et celle de la diplomatie. « Le chef de l’Etat a réitéré au roi l’engagement de la France à contribuer à la désescalade sur le plan diplomatique, notamment sur la ligne bleue entre le Liban et Israël. » fixé par l’ONU, a poursuivi la présidence française.
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L’Elysée, dans son rapport sur la rencontre franco-jordanienne, a jugé « Il est plus urgent que jamais qu’un accord de cessez-le-feu soit finalisé pour permettre la libération de tous les otages, y compris celui de nos deux compatriotes, la fin des souffrances des Gazaouis et l’acheminement massif de l’aide humanitaire ».
Un regain de tension cette semaine
Cette montée soudaine des tensions entre Israël, l’Iran et ses alliés régionaux fait suite à l’élimination revendiquée par Israël du chef militaire du Hezbollah libanais Fouad Chokr et à la mort à Téhéran du chef politique du Hamas Ismaïl Haniyeh dans une frappe attribuée à Israël.
Plusieurs pays, dont la France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, ont appelé samedi et dimanche leurs ressortissants à quitter le Liban, par crainte d’une aggravation du conflit entre Israël et le Hezbollah.