Le lieu de rencontre avait été donné à Nancy, dans l’est de la France. Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre polonais Donald Tusk ont signé un traité d’amitié le vendredi 9 mai, renforçant le partenariat entre les deux pays, signe de poids croissant en Pologne Europe, un acteur clé sur le flanc oriental contre la Russie.
Le traité, similaire à ceux déjà signés par la France avec l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne, a été paraphé à la mairie de Nancy, à Lorraine. Ce traité contient « Une clause de défense et d’assistance mutuelle » pour installer « Un partenariat de défense vraiment intégré »souligné Emmanuel Macron après la signature, spécifiant qu’il ne fait pas « En tout cas, remplace » le cadre de l’OTAN ou de l’Union européenne. L’accord prévoit Aussi « Renforcé la coopération pour lutter contre les interférences étrangères, les cyberattaques ou tout ce qui menace nos démocraties », Il a ajouté.
Le chef de l’État a détaillé plusieurs domaines de coopération prioritaires en termes d’industrie et d’innovation, notamment de nouvelles technologies, de l’intelligence artificielle, mais aussi de l’énergie et de la cybersécurité.
Pour sa part, Donald Tusk a accueilli un traité qui, selon lui, va, selon lui, « Renforce la stabilité européenne », Féliciter également « Les garanties mutuelles pour la défense et la coopération dans l’industrie, les technologies de rupture et dans le domaine nucléaire » qu’il prévoit. M. Tusk a également réitéré l’engagement des deux pays aux côtés du peuple ukrainien, disant à espérer cette guerre « Je me terminera ».
Une séquence chargée de symboles
Les deux dirigeants se sont retrouvés à midi dans la ville de Lorraine pour une séquence en charge des symboles: le 9 mai est également le jour de l’Europe, qui célèbre cette année le 75e anniversaire de la construction européenne, tandis qu’à Moscou, le président russe, Vladimir Poutine, a assisté à une imposante parade militaire sur la place rouge, pour le 80e anniversaire de la victoire auprès de Nazi German.
En arrière-plan de cette réunion: la guerre en Ukraine, qui, trois ans après le début de l’offensive russe, ne s’est pas affaibli malgré la promesse de Donald Trump d’y mettre fin, et une menace de désengagement américain qui pousse l’Europe à réarmer massivement.
La clause de défense mutuelle du traité « Ouvrez la possibilité de coopération » En termes de dissuasion nucléaire, a déclaré Donald Tusk avant son départ pour la France. « Cette clause de soutien mutuel en cas d’agression contre l’un de nos pays est l’essence même de ce traité »Il s’est félicité. « En cas de menace, d’attaque contre la Pologne et la France, les deux pays s’engagent à fournir une assistance mutuelle, y compris une assistance militaire »Il a dit.
Les deux pays avaient déjà conclu un tel traité bilatéral en 1991, tandis que la Pologne a émergé des Glacis soviétiques, après la chute du rideau en fer, mais moins ambitieux.
« Très grand partenaire européen »
La Pologne est « Un partenaire qui, pendant trop longtemps, (…) Nous avons un peu négligé »Reconnu vendredi sur RTL le ministre français en charge de l’Europe, Benjamin Haddad, aux côtés d’Emmanuel Macron à Nancy.
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Emmanuel Macron a donc l’intention d’améliorer la relation avec Varsovie au niveau de celle déjà agi avec l’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne par les traités d’Elysée (1963), le Quirinal (2021) et Barcelone (2023). «La Pologne est notre autre très grand partenaire européen. Il n’y avait aucune raison, c’était même une anomalie à considérer que nous avions un traité privilégié avec l’Allemagne (Renforcé dans Aix-La-Chapelle en 2019)que nous avions amélioré notre relation avec l’Italie et l’Espagne, mais pas avec elle »souligne l’Elysée.

Craignant la menace du grand voisin russe et le soutien actif de l’Ukraine, en Pologne, un pays de quelque 38 millions d’habitants, s’est lancé dans un programme de modernisation accéléré de son armée et est devenu un acteur politique et militaire majeur en Europe. Jusqu’à présent, très dépendant des États-Unis pour sa défense, il est profondément ébranlé par le climat de l’incertitude généré par les ambivalences de Donald Trump à l’Europe.
La France espère renforcer la coordination militaire et diplomatique dans la région et ne laisse plus les États-Unis dominer le dialogue avec les Polonais. Il met également un nouveau marché pour son industrie de la défense lorsque Varsovie cherche à acquérir des avions de transport, des avions de fournitures ou même des sous-marins.
Intérêts vitaux
Varsovie s’intéresse à l’idée française d’un parapluie nucléaire européen. Une proposition considérée « Très prometteur » Par Donald Tusk et qui attire également l’attention de Berlin.
La France est le seul pays d’Europe occidentale, avec le Royaume-Uni, doté d’armes nucléaires. Les autres membres européens des membres de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord sont jusqu’à présent sous l’égide de la dissuasion nucléaire américaine. Mais face aux bouleversements transatlantiques, Emmanuel Macron a dit qu’il était prêt à « Ouvrez le débat stratégique sur la protection par notre dissuasion de nos alliés du continent européen ».
Comme ses prédécesseurs, il a noté à plusieurs reprises que les intérêts vitaux de la France, à la base de sa doctrine de dissuasion, avaient un « Dimension européenne »ce qui pourrait donc inclure les pays voisins, même au-delà. Mais il a également souligné que, « Quoi qu’il arrive, la décision a toujours été et restera entre les mains du président de la République ».
Préoccupés par les symboles, Emmanuel Macron et Donald Tusk ont signé ce nouveau traité dans un décor imprégné d’histoire pour les deux pays, déjà lié par une amitié laïque. Nancy était la résidence du roi de Pologne Stanislas Leszczynski, qui est devenue duc de Lorraine après avoir été exilé de son pays, et beau-père du roi de France Louis XV. La réunion de MM. Macron et Tusk ont lieu à Stanislas, joyau architectural de la ville.
La signature survient une semaine avant l’élection présidentielle en Pologne, le 18 mai, pour laquelle le maire de Varsovie, Rafal Trzaskowski, candidat de la Civic Coalition of Donald Tusk, est préféré.