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Emmanuel Macron est-il obligé de nommer un nouveau Premier ministre issu du Front populaire ? Les options du président

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Il y a quelques jours, au téléphone, le député NFP des Yvelines, Benjamin Lucas, était clair : « Aucun autre nom que celui de Lucie Castets ne peut être évoqué.. »

En réalité, ce nom, même s’il est unanimement soutenu par le Nouveau Front populaire, n’est pas la seule option pour Emmanuel Macron, qui est en quête d’un Premier ministre.

S’il attend au moins jusqu’au mardi 27 août 2024 et la fin des consultations pour dévoiler sa main, le président fait face à un casse-tête. Sous pression de toutes parts, pourra-t-il nommer un Premier ministre estampillé Nouveau Front populaire ?

Oui, il peut nommer Lucie Castets

Techniquement, Emmanuel Macron nomme qui il veutgrâce à l’article 8 de la Constitution. Mais dans la tradition républicaine, il doit choisir quelqu’un qui a la majorité à l’Assemblée nationalesous peine de recevoir une motion expresse de censure.

Au vu des résultats des législatives, personne ne dispose de la majorité absolue, et qui a la majorité relative la plus forte ? Le PFN. La logique institutionnelle voudrait alors que ce soit l’un de ses membres qui aille à Matignon. Si seulement c’était aussi simple…

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« Le problème, c’est que le PFN a un point d’ancrage autour de La France Insoumise », rappelle Virginie Martin, politologue et enseignante-chercheuse à Kedge Business School, actu.fr.

L’équation rebelle

Et c’est bien le parti de Jean-Luc Mélenchon qui cristallise les passions et le rejet. Le Rassemblement national n’a de cesse de répéter que le moindre signe de rébellion contre le gouvernement déclencherait une motion de censure.

Ce vendredi 23 août 2024, Gabriel Attal (Renaissance) et Laurent Wauquiez (Drôme républicain), tous deux chefs de groupe au Palais Bourbon, ont annoncé qu’ils déposeraient des motions de censure si un LFI faisait partie d’un exécutif. Le désormais ex-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes les qualifie de « dangereux pour la République ».

Le risque de perdre sa crédibilité

Face à ce constat, il est difficile d’imaginer un gouvernement NFP. Même si pour Olivier Rouquan, politologue et chercheur au Cersa, « il peut décider de jouer le jeu et de donner sa chance au NFP ».

Cela suivrait un  » logique démocratique« , précise le politologue interrogé par actu.fr.

Il existe cependant un risque, « pour le PFN mais aussi pour Emmanuel Macron, de discrédit« , si un gouvernement de gauche était nommé puis renversé.

Pour le Nouveau Front populaire, l’incapacité à gouverner, subie, serait forcément un problème, même si Benjamin Lucas, « lucide », souligne à juste titre que pour qu' »une difficulté existe, il faut d’abord pouvoir l’affronter ». Le parlementaire sait très bien que chaque texte serait une bataille.

Pour Emmanuel Macron aussi, ce serait un désaveu. « Il n’a pas nommé quelqu’un rapidement pour essayer de trouver une majorité stable », rappelle Olivier Rouquan. « Donc s’il nomme un Premier ministre qui ne reste pas six mois… »

Un gouvernement composite

Dans la volonté de l’Elysée de trouver un gouvernement avec une majorité stable
Olivier Rouquan ne voit comme solution qu’une « gouvernement composite » qui irait de la gauche (PS et écologistes) vers les Républicains.

Sur cette dernière formation, le politologue ne les inclut pas forcément dans un exécutif, mais imagine un compromis pourqu’ils ne votent pas pour la censure.

Dans ce contexte, constituer une équipe gouvernementale sera une autre histoire.

Dans ce contexte, chaque ministre travaillera dans son propre couloir. On peut imaginer un ministre socialiste pour un ministère « social ». Mais il faudra aussi des gens qui se soutiennent les uns les autres.

Olivier RouquanPolitologue et chercheur au Cersa

C’est pourquoi le nom du Premier ministre tarde tant à sortir du chapeau. Il faut une personne « capable de ne pas concentrer la haine et le rejet » et un profil « suffisamment rond pourcoordonner une équipe diversifiée« , souligne Olivier Rouquan.

En attendant, toutes les critiques sont dirigées contre Emmanuel Macron.

« Procrastinateur », « Gaulois réfractaire » et son « comportement autocratique » sont des surnoms entendus ces derniers jours. Et après avoir battu un record sans véritable gouvernement pour diriger le pays, le chef de l’Etat serait bienvenu pour ne pas gâcher le casting.

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Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
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